Vendredi 13 octobre, l'enquête sur la disparition de Delphine Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn) en décembre 2020, est terminée. C'est la fin de l'information judiciaire. Concrètement les investigations sont achevées. Sauf nouveaux éléments déterminants, les recherches pour retrouver le corps de l’infirmière s'arrêtent aussi. Mais l'affaire est loin d'être terminée.

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C'est une disparition qui passionne la France depuis plus de deux ans. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar, 33 ans, disparaît de son domicile de Cagnac-les-Mines dans le Tarn sans laisser de traces. Cette jeune maman de deux enfants reste toujours introuvable. Le procès de Cédric Jubillar, son mari, accusé de l'avoir tué, pourrait se tenir fin 2024 ou début 2025. 

Le couple Jubillar était en effet en instance de divorce au moment des faits. Une séparation qui était mal vécue par ce dernier. L'infirmière tarnaise avait prévu de refaire sa vie avec un autre homme. Malgré ces tensions dans le couple, son mari nie toute implication dans la disparition de sa femme depuis le début de cette affaire.

Unique suspect

Mais selon l’enquête, un faisceau d’indices graves et concordants ont fait de cet homme "l'unique suspect" dans ce dossier. Des témoins attestent que le véhicule du couple avait changé de sens durant la nuit de la disparition de Delphine Jubillar. L’un des enfants du couple dit avoir entendu ses parents se disputer ce soir-là et s'empoigner. Des aboiements mêlés à des cris de femme ont également été entendus dans le créneau horaire correspondant à la présumée dispute. La paire de lunettes que portait la jeune femme le soir de sa disparition a été retrouvée brisée. 

Autant d'éléments qui ont poussé les gendarmes de la section de recherches de Toulouse à interpeller et à incarcérer Cédric Jubillar le 16 juin 2021. L'homme continue de clamer son innocence et demande régulièrement des remises en liberté. 

Nouvelle étape dans ce dossier, après un peu moins de trois ans d’enquête, les juges d’instruction ont signé l’article 175 le vendredi 13 octobre notifiant la fin des investigations dans l’enquête. 

Lire aussi : Delphine Jubillar : fin de l'enquête sur la disparition de l'infirmière de 33 ans

Désormais, les différentes parties du dossier (parties civiles et défense) disposent d'un délai de quinze jours pour demander des actes supplémentaires. 

Des traces salivaire avec l'ADN de Delphine sur le pyjama de Cédric

Du côté de la partie civile qui a commencé à parcourir le rapport d'instruction, un élément troublant retient l'attention.

Des traces salivaires correspondant à l'ADN de Delphine Jubillar ont été retrouvées sur le pyjama de Cédric Jubillar. Le même qu'il portait lorsqu'il a ouvert sa porte aux gendarmes le 16 décembre au matin après les avoir appelés pour signaler la disparition de sa femme.  Des traces qui se situeraient en partie dorsale sur la partie haute. 

"Le positionnement des traces est particulièrement surprenant", nous a expliqué hier par téléphone Me Laurent Boguet, avocat qui représente les deux jeunes enfants de Delphine et Cédric Jubillar. "Cette découverte ADN pourrait accréditer la thèse du transport de corps". L'avocat va donc formuler une demande d'acte pour obtenir un complément d'expertise sur ces traces salivaires. 

Demandes d'actes complémentaires

Du côté de la défense aussi, on étudie aussi avec attention tout le dossier d'instruction. Des demandes d'actes complémentaires seront aussi formulées. Les magistrats sont tenus d'y répondre en acceptant ou en refusant par une ordonnance motivée, susceptible d'appel devant la chambre d'instruction en cas de refus.

"Si nos demandes d'actes sont refusées, nous nous réservons le droit de saisir la chambre de l'instruction", nous a précisé Me Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar. 

Fin des recherches

Une fois ces derniers actes effectués, à l’issue de ce délai, les juges rendront leur ordonnance de mise en accusation. Ce qui ouvrira la voie à un procès devant la cour d’assises du Tarn.

Pour les avocats de Cédric Jubillar, cette fin d'enquête semble précipitée.

Cette précipitation a clôturé cette information pour tenter à tous crins de faire comparaître un homme détenu devant une cour d'assises. C'est la volonté de l'accusation, c'est manifestement la volonté des juges. Ça entraîne de facto, d'une part le non-respect de la présomption d'innocence et d'autre part le fait que l'on signifie également à la famille de Delphine Jubillar qu'on arrête toute investigation.

Me Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar

En effet, cette clôture d'enquête met fin aux investigations dans ce dossier. Les gendarmes n'ont plus de cellule dédiée à la disparition de l'infirmière. Cela signe aussi la fin des recherches pour retrouver son corps. Sauf nouveaux éléments jugés déterminants, la justice ne procèdera pas à de nouvelles fouilles dans le secteur de Cagnac-les-Mines. Un moment difficile pour la famille de Delphine qui perd l'espoir de retrouver sa dépouille. 

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