Christian Pince publie la lettre ouverte qu'il a envoyée à François Hollande : il "accuse" la chaîne de commandement le soir de la mort de Rémi Fraisse mais fustige aussi les "personnes venues de l'extérieur pour en découdre". Et demande une commission d'enquête.
En adoptant le style de Jean Jaurès, Christian Pince, habitant de L'Isle-sur-Tarn et opposant historique au barrage de Sivens, a envoyée une lettre ouverte au président de la République, accusant "la chaîne de commandement" (gendarmerie, préfecture) d'être responsable des événements qui ont conduit à la mort de Rémi Fraisse dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier.
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Membre fondateur du collectif pour la sauvegarde du Testet, Christian Pince demande une commission d'enquête indépendante pour faire la lumière sur les responsabilités dans cette affaire.Mais dans sa lettre ouverte, l'opposant historique prend aussi de la distance avec les groupes qui sont venus manifester à Sivens à partir de la fin septembre : "Le vendredi, la veille de la mort de Rémi FRAISSE, des personnes extérieures à la lutte sont arrivées. Ils étaient organisés en groupes et manifestaient la volonté d’en découdre avec les gendarmes. J’en suis témoin. Je ne dirai pas que ce sont des provocateurs de la police, je n’en ai pas la preuve. Ça peut être très bien être des gens qui ont la haine de cette société qui exclue de plus en plus de personnes alors que d’autres accumulent des fortunes. Ce peut être aussi un mélange des deux. Personnellement, je ne n’approuve pas ces méthodes, je suis pour mener un combat de lanceur d’alerte, des actions de désobéissance civile et d’actions de non-violence active, mais je ne les condamne pas car je comprends la haine que nourrissent certains contre la société".
DOCUMENT / la lettre ouverte de Christian Pince à François Hollande :