Le tribunal de commerce de Lyon (Rhône) doit rendre sa décision mercredi 28 décembre 2022, à midi, sur le dossier de reprise de la Scopelec. Deux offres sont en concurrences pour reprendre l’entreprise tarnaise, spécialisée dans l’installation et la maintenance de la fibre optique.
Six offres de reprises sont sur la table, mais seules deux d'entre elles retiennent l'attention du tribunal de commerce de Lyon, afin de racheter l'entreprise dont le siège est installé depuis 2021 à Sorèze, dans le Tarn.
Deux projets sérieux
Il y a tout d'abord le projet de Newscope, porté par une grande partie des salariés, devant permettre de sauver près de 1.500 emplois. Dans ce scénario, le modèle de la coopérative est conservé, les salariés détiennent toujours la majeure partie des parts et le pouvoir de décision. A la tête de ce projet, Carlos Verkaeren, actuel président du directoire de la Scopelec.
Le second projet est porté par Circet, une entreprise appartenant au fonds d'investissement britannique ICG, avec un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros dans le monde et 250 millions d'euros de trésorerie. Lors de l'audience du tribunal de commerce de Lyon du jeudi 8 décembre, le parquet s'est prononcé en faveur de ce projet. Ce scénario est moins bon sur le plan social, avec la reprise de seulement 1 100 emplois sur 2300 au total.
Des tensions entre Orange et Newscope
Orange, le principal donneur d'ordre de Scopelec, se serait même positionné en faveur de Circet. Carlos Verkaeren, président du directoire de la Scopelec, s'était insurgé contre Orange, assurant dans un communiqué avoir été informé par courrier que l'entreprise ne soutenait pas le projet de Newscope, porté par une grande partie des salariés et devant permettre de sauver près de 1.500 emplois. Carlos Verkaeren évoquait alors "un coup de poignard dans le dos".
Plus grande coopérative de France
Plus gros groupe coopératif de France (2300 salariés en métropole et en Outre-mer et 475 millions d'€ de chiffre d'affaires en 2021), Scopelec est une société coopérative et participative (Scop), à savoir que ses salariés détiennent le capital (en l'occurrence 74,8%) et le pouvoir de décision.
Elle a été créée en 1973, la grande époque des coopératives ouvrières, à Revel (Haute-Garonne). Son siège a déménagé en 2021 à Sorèze, dans le Tarn.