L'institut Français de la Vigne et du Vin est à la recherche d'anciens cépages en Occitanie. Un appel est lancé via internet pour inciter les particuliers à signaler tout pied de vigne ancien dont ils ne connaissent pas la variété. Une opération qui s'inscrit dans le programme européen Valovitis.
Sur le mur de votre maison ou de votre grange grimpe de la vigne, sans le savoir vous êtes peut-être en possession d’une variété en voie de disparition qui pourrait intéresser l’Institut Français de la Vigne et du Vin du pôle Sud-Ouest.
Depuis le début du mois de juillet l’établissement installé à Lisle-sur-Tarn en partenariat avec le Laboratoire d’Analyse de l’Arôme et d’Œnologie de l’Université de Saragosse et le centre de recherche et d’investigation en Aragon (Espagne) a lancé un projet européen baptisé Valovitis.
Cette opération à destination du grand public vise à retrouver un maximum de variétés viticoles anciennes dans le but de les préserver.
Intérêt scientifique et économique
Pour y parvenir un site internet a été spécialement créé pour signaler un pied de vigne. Les particuliers peuvent y poster des photos de leurs vignes et doivent répondre à quelques questions. Les réponses et les clichés sont analysés par des spécialistes en identification de la vigne, des ampélographes. S’ils estiment que la vigne découverte présente un intérêt ils se rendront sur place pour effectuer des prélèvements avant de procéder à une analyse génétique.
D'Ariège, de Haute-Garonne, du Tarn, de nombreuses personnes de la région ont déjà contribué au projet. Ces cépages viendront dans un premier temps enrichir la collection de l’institut qui en possède déjà 350. Le génotype sera ainsi sauvegardé.
L'objectif est également économique. Les variétés redécouvertes pourraient à terme de nouveau être cultivées. Ces cépages anciens sont très prisés par les viticulteurs qui souhaitent se démarquer sur un marché concurrentiel.
Reportage Myriam Brisse et Xavier Marchand :