Sivens: le Tarn reçoit 2 millions d'euros pour l'abandon du projet initial

L'Etat accordera 2,097 millions d'euros en compensation de l'abandon du projet de barrage à Sivens pour les dépenses en pure perte. Les discussions continuent pour le financement de la réhabilitation de la zone humide. Ce financement supplémentaire pourrait aller jusqu'à 1,3 millions d'euros.


Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
Une sérieuse indemnisation
Après avoir accepté le 6 mars de renoncer à son projet de retenue d'eau, malgré l'état d'avancement des travaux, le conseil du Tarn a adopté
le "projet transactionnel" proposé par l'Etat.
Ce projet vise à indemniser le département pour les dépenses déjà engagées avant la décision de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, d'abandonner le chantier où est mort le 26 octobre 2014 un jeune écologiste. Pour ces dépenses "en pure perte", le département recevra 2,097 millions d'euros.

L'Etat est toujours en pourparlers pour financer la réhabilitation de la zone humide
L'Etat s'est engagé à "compenser les atteintes environnementales" résultant de la destruction de la zone humide: la vallée de la petite rivière Tescou a en effet été totalement arasée. Près d'une centaine d'espèces protégées y vivaient.
Ces compensations environnementales pourraient aller jusqu'à 1,3 millions d'euros mais il faut attendre l'évaluation exacte du montant des préjudices.

Petit rappel
Le Tarn a adopté un autre projet de retenue d'eau, réduit de moitié et qui doit être construit non loin du projet initial. Le projet de retenue d'eau est toujours défendu par le syndicat agricole FNSEA qui l'estime nécessaire à l'irrigation des terres de la zone mais il est vivement combattu par des écologistes et résidents. En outre,  plusieurs centaines de personnes, des "zadistes" (pour  "zone à défendre"), ont été délogées par les gendarmes le 6 mars.
Ces personnes estiment que le barrage est inutile et que les petites retenues d'eau collinaires alentours sont suffisantes aux besoins d'irrigation.

Les opposants attendent désormais plus de transparence 
"On se méfie d'un nouveau passage en force", a déclaré à l'AFP Ben Lefetey, porte-parole du Collectif Testet, qui regroupe des opposants. "Car ils n'ont toujours pas accepté l'abandon du projet initial", a-t-il dit.
"C'est un sujet lourd qui n'est pas terminé. J'espère que le bon sens, la légitimité et la légalité pourront coïncider", a répondu Thierry Carcenac, président socialiste du Conseil départemental du Tarn.
Selon M. Lefetey, le nouveau projet de retenue d'eau ne pourra voir le jour avant "un ou deux ans".

Vidéo : le reportage de Sylvain Duchampt et Marc Lasbarrères
L'Etat accorde une indemnisation au département du Tarn

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information