La victime dont le corps avait été retrouvé calciné en septembre dans l'Aude, avait été tué d'une balle dans la tête. Deux hommes et une femme ont été mis en examen jeudi à Narbonne.
Trois marginauxLes trois personnes (deux hommes et un femme) sont poursuivies pour enlèvement et séquestration suivis de mort pour deux d'entre elles, le troisième pour recel de cadavre et modification d'une scène de crime.
L'auteur présumé du coup de feu a pour sa part été placé en garde à vue mercredi et sera présenté à un juge d'instruction vendredi.
"Comme les autres mis en cause, il reconnaît sa participation aux faits mais précise que le coup aurait été tiré de façon accidentelle", précise le parquet dans un communiqué.
Incarcérés
Des mandats de dépôt ont été requis contre les personnes déjà mis en examen et un autre sera requis à l'encontre de l'auteur présumé du coup de feu.
Les protagonistes sont "des marginaux âgés de 20 à 34 ans, domiciliés dans le Tarn, notamment à Puylaurens et Castres et évoluant dans un milieu marqué par l'alcool et la toxicomanie" selon le parquet.
Menace armée et tir mortel
La victime, Myriam Fedou Bonsirven, était une "marginale" de 38 ans résidant à Castres. Elle était mère de "deux enfants de 11 ans et 14 ans" qui "bénéficiaient d'une mesure de placement en foyer décidée depuis peu par le juge des enfants de Castres".
Selon le parquet, les marginaux étaient allés chercher la victime "pour la forcer à s'expliquer sur sa responsabilité dans le vol d'un véhicule". "Munis d'une arme, ils l'avaient conduite dans la campagne pour lui +mettre la pression+", selon le
parquet.
C'est alors qu'un des marginaux avait "menacé Myriam Fedou Bonsirven d'un pistolet sur le front pour qu'elle parle et qu'il avait tiré, la tuant", selon le communiqué. Ils avaient ensuite tenté de faire disparaître les traces du crime, tenté d'extraire le projectile du crâne et déplacé le corps dans l'Aude.