Chaque année en Occitanie, entre 400 000 et 500 000 passages aux urgences relèvent de la médecine de ville. En cette période hivernale, synonyme d'engorgements dans les services, l'ARS rappelle les bons réflexes à adopter. Ils permettent de faire gagner du temps et de l'efficacité aux soignant comme aux patients
Vous souffrez et vous êtes inquiet, votre enfant pleure, il a une forte fièvre et vous jugez que c'est grave. Mais quel est le niveau d'urgence réel ?
Tous les jours, ce sont des cas "d'urgences ressenties" qui créent un recours inapproprié aux urgences. Chaque année, 400 000 et 500 000 passages dans les services, sont dus à des symptômes qui ne le nécessitent pas, selon l'Agence Régionale de Santé. Beaucoup trop, notamment durant la période hivernale souvent synonyme de tensions, avec l'impact épidémique dans les services hospitaliers.
Appeler avant de se déplacer
Se déplacer aux urgences, n'apportera pas, de surcroît, le résultat attendu : "Si vous partez aux urgences directement, vous risquez d'attendre 4h à 5h avant d'être pris en charge si votre cas ne nécessite pas d'intervention rapide, car la priorité sera donnée aux urgences vitales", nous dit Benoît Ricaut-Larose, directeur adjoint du premier recours à l'ARS Occitanie. "Avant d'aller aux urgences, il y a toujours besoin d'avoir un avis".
Parmi les bons réflexes, le premier, durant les jours et les horaires ouvrés (du lundi au vendredi en journée), est d'appeler votre médecin traitant, il vous connaît, il pourra vous orienter.
La régulation est essentielle
En cas de doute ou d'urgence et quand les cabinets médicaux sont fermés, le second réflexe est "d'appeler le 15", précise B.Ricaut-Larose, "le SAMU fonctionne 24H/24, 7 jours sur 7. Un médecin régulateur vous donnera la conduite à adopter. Avant d'aller aux urgences il y a toujours besoin d'un avis par le biais de la régulation. Et à partir de 18h, les équipes sont renforcées pour aiguiller les patients."
Le centre de régulation "apprécie le degré de gravité de la situation. Il peut apporter des conseils médicaux, ou inviter le patient à se déplacer vers un service d’urgences à proximité, ou envoyer sur place des moyens de secours médical adaptés."
Le fait de téléphoner et d'être correctement orienté va permettre au patients et aux services des urgences de gagner du temps et de gagner en stress.
Un réflexe à adopter et que l'ARS va répéter dans une campagne déployée durant tout l'hiver.