C'est un phénomène qui inquiète les vignerons. A Sérignan, le long du littoral héraultais, la vigne subit de front les attaques du sel. Les plants meurent intoxiqués puis asphyxiés par un excès de sel. Il remonte par capillarité des nappes phréatiques trop basses qui se rechargent en haute de mer.
On pourrait penser que la vigne a été ravagée par les flammes. En fait, il n'en est rien. C'est le sel qui a brûlé les ceps de l'intérieur. Une scène apocalyptique de plus en plus fréquente sur le littoral héraultais et qui progresse ces derniers mois.
Les nappes phréatiques, très basses en été, se vident de leur eau douce. L'Orb, un fleuve côtier contiguë, lui, se salinise par les remontées d'eau de mer et remplit ainsi les poches souterraines en eau salée.
2% du vignoble est déjà mort et le phénomène s'accélère. Plusieurs dizaines d'hectares sont touchés. Et tous les professionnels de la filière viticole alertent sur les risques à terme.
Une étude devrait être lancée dans les semaines à venir.
Elle doit répondre à ces questions : Y a-t-il une solution ? Le phénomène peut-il être enrayé ou faut-il abandonner la culture de ces terres aujourd'hui exploitées ?
Reportage F3 LR : A.Renard et J.Morch