A l'heure des réseaux sociaux, Montpellier n'est toujours pas présente sur Twitter. Une position qui peut étonner pour la 8e ville de France. D'autres communes, comme Nîmes, ont fait le choix d'y être actives, pour assurer leur visibilité.
Montpellier serait-elle une mauvaise élève sur les réseaux sociaux ? La ville est présente sur Facebook, mais pas sur Twitter. Et pour la trouver, il faut spécifier "Mairie de Montpellier", ce qui limite la visibilité de la page.
"Un compte sera prochainement ouvert", promet Simine Namdar, chef de cabinet de Philippe Saurel. Pas d'urgence, il faut d'abord former les équipes pour animer la présence de la ville sur le réseau social.
Nous sommes encore adolescents sur ce plan, mais cela va changer avec la nouvelle équipe municipale", assure Simine Namdar.
De fait, si on cherche sur Twitter, le compte @Montpellier est celui d’un site météo.
Montpellier Méditerranée Métropole, en revanche, est bien présente sur les deux réseaux, mais depuis à peine six mois.
Pourtant, la visibilité d’une ville et d’un élu passe aujourd’hui en partie par la présence sur les réseaux sociaux. Ils représentent un outil de communication politique et une plateforme pour interagir avec les citoyens.
Mais le virage n’a pas été totalement pris par la ville de Montpellier. Son maire, Philippe Saurel, est présent sur Twitter mais demeure peu suivi : à peine un peu plus de 4.480 abonnés. Autre élément surprenant, son compte ne renseigne en rien sur ses fonctions. "C'est un espace de prise de parole personnelle", explique sa chef de cabinet.
Le site eTerrioire.fr a fait le compte des maires les plus suivis sur Twitter et Philippe Saurel ne fait pas partie des 50 premiers. Il faut cependant reconnaître que la différence est notable entre les maires ayant un siège de député ou de sénateur, et dont le nom est immédiatement connu du grand public, et les autres élus.
Du temps et de la stratégie
A Nîmes, en tout cas, la municipalité s’est décidée en décembre dernier : Twitter, Facebook, Instagram, la ville est désormais connectée. Tout comme son agglo, avec des comptes bien distincts. Marc Pages est en charge des pages de la capitale gardoise, il en assure l’animation à temps plein.
Car exister sur les réseaux sociaux demande du temps et une stratégie. Le community manager de Nîmes a bien ciblé les usages des réseaux : Facebook pour le grand public, Instagram pour accentuer la renommée de la ville et Twitter pour être visible auprès des journalistes notamment.
Les publics sont différents mais l’objectif est le même : informer le citoyen de l’action de la collectivité", précise le community manager de Nîmes.
L’aspect politique est réservé au maire, Jean-Paul Fournier, qui a son Twitter et son Facebook, sans que la ville s’en mêle.