Au delà du football, la série Les Héros du gazon à voir sur France 3 Paris Ile-de-France nous offre une immersion dans la vie du club amateur de Fontenay-le-Vicomte en Essonne, un des 1 100 clubs de la région. L'occasion de découvrir l'implication des bénévoles qui tiennent parfois leur club à bout de bras, comme Franck Lafont le président de l'AS Fontenay-le-Vicomte.
Franck Lafont, vous êtes au club de Fontenay-le-Vicomte depuis 22 ans. Que représente le tournage des "Héros du gazon" pour vous?
C'était tout nouveau pour un petit village comme nous, c'était une super expérience. Je pense que les gars ont vraiment apprécié et une ferveur s’est installée autour de ce reportage. Côtoyer un grand entraîneur comme Pascal Dupraz nous a donné une motivation supplémentaire. Il y a une forme de reconnaissance aussi parce que le bénévolat c'est énormément de temps et de sacrifice. Il y a de moins en moins de bénévoles. Nous sommes ici une poignée à tenir l'équipe et c'est un investissement de tous les jours, de tous les week-end pour suivre notre équipe sénior et vétéran. Il faut veiller à la logistique, il y a beaucoup de contraintes mais c'est un plaisir de faire ça.
Qu'est-ce que cela implique en termes de temps et d'argent?
Nous avons un très petit budget un petit village de 1 600 habitants, ce sont les joueurs qui participent à l'entretien des vestiaires, du club-house, du terrain de foot parce qu'on n’a pas les moyens de faire venir des entreprises. On se donne tous la main et puis on essaie de faire avancer le club tous dans le même sens et de garder le plaisir. Nous avons un budget annuel global de 10 000 euros. Mais dans ces 10 000 euros, nous payons les arbitres officiels le dimanche, l'entretien du terrain de foot, l'achat des maillots, la lessive et tout ce qui va avec pour entretenir le club. Nous gérons tout et à la fin d'une saison on arrive ric-rac, il n’y a pas de bénéfices.
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Quelle est la scène qui vous a marqué durant le tournage ?
Je dirais l'arrivée de Pascal Dupraz dans les vestiaires. On savait que c'était lui mais là on l'avait devant nous et c'était le moment fort. On éprouve un sentiment de fierté parce qu’on ne s’attendait pas à être retenu par rapport à toutes les équipes qui avaient été castées. C’était un super moment. C'est un coup de pub pour le village, pour la commune, pour l'équipe. On va en tirer que du que du bénéfice.
"Les héros du gazon" sont à voir et revoir sur france.tv/idf