Après l’arrestation d’Éric Drouet, des gilets jaunes annoncent un rassemblement à Paris

Suite à l’interpellation mercredi soir d’Éric Drouet, figure des gilets jaunes en région parisienne, des sympathisants organisent ce jeudi soir à 18 heures un rassemblement, place de la République.

La scène a indigné de nombreux gilets jaunes sur les réseaux sociaux : mercredi soir, Eric Drouet – figure médiatique des manifestations en Île-de-France – était arrêté par la police et placé en garde à vue pour « organisation d'une manifestation sans déclaration préalable », à proximité de l’avenue des Champs-Elysées.Pour protester contre l’interpellation, des sympathisants ont annoncé un rassemblement dans la capitale ce jeudi 3 janvier, à 18 heures sur la place de la République. A 16 heures, l’événement Facebook dédié rassemblait un peu plus de 200 participants annoncés et près de 4 000 personnes « intéressées ».

Un appel à "la libération d'Eric Drouet immédiate, sans condition"

Boudj Ema, le compte Facebook à l’initiative de l’événement, appelle les gilets jaunes à être « nombreux, pacifiques et dignes » pour protester contre « la répression policière » qui viserait selon lui le mouvement :

[Le ministre de l’Intérieur Christophe] Castaner nous déclare la guerre. Nous déclarons la guerre à la guerre sociale.

Sur l’événement Facebook, le texte de présentation appelle par ailleurs à rendre hommage aux « morts, blessés, mutilés » au sein des gilets jaunes, et demande au gouvernement la « libération d’Éric Drouet immédiate, sans condition, et sans suite ».

Malgré la fin de la garde à vue d'Eric Drouet, un groupe de gilets jaunes s'est bel et bien rassemblé, place de la République, dans la soirée.

Après la fin de garde à vue d'#EricDrouet, des #GiletsJaunes se rassemblent à Paris, place de la République.

Plus d'infos ► https://t.co/R7iazH6YZS pic.twitter.com/sIEVbuXQTx

— France 3 Paris (@France3Paris) 3 janvier 2019

Le chauffeur routier originaire de Melun, devenu figure du mouvement, avait déjà été interpellé le 22 décembre, lors de l'« acte 6 » des manifestations à Paris, pour « port d'arme prohibé ». Son jugement est fixé au 5 juin en correctionnelle.