L'Institut culturel italien accueille depuis mercredi le fameux lion mécanique conçu par Léonard de Vinci, reconstitué en hommage à l’artiste, un demi-siècle après sa mort. L’automate en bois doit rester exposé pendant un mois dans la capitale.
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Le félin a beau mesurer deux mètres de haut et trois mètres de long, il n’y a priori aucune raison de s’en méfier. L'Institut culturel italien, situé dans le 7e arrondissement de Paris, a présenté mercredi l’immense lion mécanique de Léonard de Vinci, entièrement reconstruit 500 ans après la mort de l’artiste.
L’automate, constitué de bois, est haut de deux mètres et long de trois mètres. Basée sur un mécanisme métallique, l’œuvre a été conçue par le maître de la Renaissance sur commission du pape Léon X, avec une fonction royale. Le lion devait en effet avancer solennellement quelques mètres vers François I
er et faire tomber à ses pieds une gerbe de lys, son ventre s'ouvrant pour libérer ces fleurs symbolisant Florence.
Un automate reconstruit grâce aux notes manuscrites de de Vinci
La machine, qui n’aurait servi qu’à quelques reprises, a pu être reconstituée grâce au long travail de chercheurs du Leonardo 3 Museum de Milan, en Italie. Ces derniers ont récemment retrouvé le
Codex Madrid I, un traité de
de Vinci qui conservait les notes du projet. Sur un seul indice au départ, l’automate a été pleinement reconstruit, la 3D permettant de le visualiser précisément.Les notes éparses ont ceci dit été difficiles à déchiffrer, et des hypothèses complexes ont été nécessaires pour remonter l’ensemble. Les manuscrits embrouillés «
ont plus de secrets que la Joconde », explique Mario Taddei, le directeur scientifique du Leonardo 3 Museum : «
En écrivant ces feuillets, il réfléchissait pour lui-même ».
Un génie précurseur de la robotique moderne
Si les 6 000 feuillets rédigés par l’artiste lui auraient permis d’imaginer les plans de centaines de machines, seulement quelques-unes ont dû être construites et fonctionner, dont le lion.
De Vinci se révèle ainsi être un précurseur en mécanique, annonçant la robotique moderne, comme l’observe Mario Taddei : «
Imaginez dans une salle d'il y a cinq cents ans ! Ce robot devait provoquer stupeur, épouvante, on devait y voir une intervention magique. »Le maître italien a beau être surtout reconnu pour ses peintures, il «
aura investi davantage dans la recherche scientifique », raconte le chercheur. Le génie était en effet passionné de physique, d'anatomie ou encore de botanique. Pour ce qui est du lion, la réalisation en bois est accompagnée d'une présentation multimédiale qui permet de naviguer dans le Codex. L’automate doit rester exposé jusqu'au 9 octobre à l'Institut culturel italien.