La présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, critiquée pour la vétusté de certains lycées, estime des dégradations volontaires "sont en train de se généraliser en Île-de-France". Elle promet de poursuivre à chaque fois les auteurs de ces actes.
"Quand un ascenseur est dégradé, quand un mur est tagué, quand une dalle de faux plafond est cassée volontairement, il y aura une plainte", a affirmé la présidente de la région Île-de-France en commission permanente du conseil régional. "Désormais, la région ne laissera plus rien passer", a assuré Mme Pécresse, estimant que ces dégradations volontaires "sont en train de se généraliser en Ile-de-France", sans donner de détails chiffrés.
"Je ne laisserai pas dégrader un certain nombre des lycées où nous avons mis des sommes folles", a encore dit l'ex-candidate LR à la présidentielle. Elle a notamment pris l'exemple de "l'incendie volontaire dans les toilettes" du lycée Blaise-Cendrars de Sevran en Seine-Saint-Denis, dont des lycéens et quatre enseignants ont dénoncé la vétusté dans une vidéo devenue virale sur le réseau social TikTok. Cette séquence, visionnée 2,9 millions de fois, a par ailleurs valu le 15 mars un rappel au règlement des professeurs concernés.
Dans ce lycée, la porte d'un ascenseur réparé "a tenu un quart d'heure", a déclaré son vice-président en charge des lycées, James Chéron, regrettant que le conseil d'administration ait refusé l'installation d'une vidéosurveillance devant cet ascenseur.
"Un mépris"
"Le hall d'entrée du lycée qui fuit à chaque fois qu'il pleut, les deux photocopieuses non remplacées, le poste d'agent territorial non pourvu depuis septembre, je voulais savoir si c'était la faute des élèves ?", a dénoncé Clément Bernard, professeur de mathématiques au lycée Blaise-Cendras, représentant Snes-FSU 93.
"Il y a clairement un mépris. La région dit qu'elle n'est pas au courant des problèmes mais depuis que Pécresse a été élue, aucun représentant n'est jamais venu au conseil d'administration du lycée alors que la Région occupe un poste de droit", a assuré l'enseignant en poste depuis cinq ans.
James Chéron a reconnu la présence "d'un ou quelques rats, de temps en temps" dans l'enceinte de l'établissement de cette ville populaire. Mais "les lycées qui ont été cités" comme vétustes par l'opposition de gauche "font tous l'objet d'un traitement global", a souligné James Chéron. "À l’époque où la gauche était au pouvoir, la région investissait 350 millions par an dans les lycées. Cette année, c'est un milliard d'euros", a-t-il rappelé.