La facture des émautes s'est envolée et cela va coûter cher aux assureurs : 650 000 millions d'euros en France selon les estimations actuelles. France Assureurs compte plus de 11 000 demandes d'indemnisation dans le pays. La moitié pour des biens professionnels, 35% pour des biens appartenant à des collectivités et même si des efforts seront faits pour réudire les franchises, le reste à charge s'annonce important pour certaines victimes.
Dans cette concession d'Osny, 85 véhicules neufs totalement calcinés, 6 000m2 de showroom et d'atelier partis en fumée.
Le vendeur automobile estime les dégâts à plus de 10 millions d'euros. Son directeur, très concentré sur la gestion de crise, a préféré nous répondre par écrit :
"À ce stade, il semble que notre police d'assurance couvre la majeure partie du sinistre sous réserve que nous puissions reconstruire très rapidement pour redémarrer nos activités"
Philippe Rousseau, directeur général du groupe Rousseau Automobile
À Cergy, de nombreux commerces ont été la cible des émeutiers. Certains patrons attendent toujours le passage des experts débordés mais ils s'inquiètent surtout du faible remboursement des assurances.
À Paris, un bureau de tabac a été vandalisé et sa marchandise volée. "On nous a fracturé la porte, fracturé le rideau" explique Ouahmed Hami, le propriétaire qui comptabilise 100 000 euros de dommages que son assurance ne prendra en charge qu'à moitié. "On est tous des petits commerçants et on ne pourra pas s'en relever donc on attend vraiment que les assureurs revoient leur grille et fassent un geste par rapport à ça dans le sens où c'est une situation exceptionnelle".
La facture publique alourdit le bilan
Certains bâtiments publics comme les mairies de Persan ou de Garges-lès-Gonesse sont tellement endommagées que les experts n'ont pas encore pu estimer les sinistres.
La ville de Cergy, elle, s'estime chanceuse, avec seulement 600 000 à 700 000 euros de dégâts. Le directeur des services à fait faire un tableau avec les estimations des nombreuses réparations à prévoir. "Si l'on travaille bien, si l'on arrive à déclarer et à monter les dossiers assez rapidement, on pourrait avoir l'ensemble de nos investissements financés à la fois par l'Etat, le département et les assurances" espère Jean-Jacques Frejaville.
Ne seront pas pris en charge, les heures supplémentaires des agents pour nettoyer chaque matin les traces laissées par les émeutes ni le gardiennage des bâtiments publics ou encore les annulations des festivités.
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