Le vent secoue l’organisation des arrivées des skippers. La remontée du chenal aux Sables-d'Olonne étant compromise par la tempête, deux skippers ont dû se dérouter vers La Rochelle après avoir coupé la ligne d'arrivée. Nous vous proposons de suivre la course en temps réel jusqu'à l'arrivée du dernier concurrent.
Jusqu'au bout, les skippers doivent composer avec les aléas de la nature. Et depuis ce dimanche 26 janvier, c'est la tempête Hermina qui donne du fil à retordre à certains d'entre eux.
Benjamin Dutreux (10e) et Clarisse Crémer (11e) ont passé la ligne d'arrivée, dimanche après-midi pour Duteux, lundi matin pour Cremer, mais ils sont momentanément privés d'une remontée du chenal aux Sables-d'Olonne.
Face aux fortes rafales de vent qui secouent la côte vendéenne, l'organisation de la course a choisi de les dérouter vers La Rochelle.
Ces conditions météo compliquées ont par ailleurs conduit Samantha Davies (13e) et Boris Hermann (12e) à ralentir. Sans pour autant se mettre dans un "mode attente", le skipper de Malizia - SeaExplorer tente de se "caler juste derrière la grande dépression, juste derrière le pire. Car je ne sais pas comment ça va évoluer dans les prochains jours."
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Plus loin dans la course, d’autres concurrents s’apprêtent à franchir l’équateur, dont la benjamine Violette Dorange (27e). Elle est attendue entre le 7 et le 8 février aux Sables-d'Olonne.
À l'autre bout du classement, le Belge Denis Van Weynbergh, 34ᵉ, est le dernier bateau de cette 10ᵉ édition.
Qu'est-ce que la "ligne tempête" ?
L'arrivée des skippeurs est houleuse depuis la fin de la semaine. Tour à tour, ils font face à des conditions météorologiques difficiles. Vendredi, Paul Meilhat a ainsi dû franchir une ligne d'arrivée inhabituelle. Celle que la direction appelle "ligne tempête".
Il s'agit d'une porte plus grande et située davantage au large des Sables d'Olonnes. Son utilisation est obligatoire lorsque le temps l'exige. Elle permet aux skippers de terminer leur course en réduisant les risques de mauvaises surprises, contrairement à la porte traditionnelle.
C’est la première fois que cette ligne tempête est activée. Elle n’existait pas lors des précédentes éditions et elle avait été présentée aux skippers avant le début de la course.
Le classement de lundi 27 janvier à 7 heures
- 1. Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance) arrivé mardi 14 janvier à 8 h 24
- 2. Yoann Richomme (Paprec - Arkéa) arrivé mercredi 15 janvier à 7 h 12
- 3. Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) arrivé vendredi 17 janvier à 1 h 27
- 4. Jérémie Beyou (Charal) arrivé vendredi 24 janvier à 1 h 58
- 5. Paul Meilhat (Biotherm) arrivé vendredi 24 janvier à 11 h 40
- 6. Nicolas Lunven (Holcim - PRB) arrivé vendredi 24 janvier à 20 h 51
- 7. Thomas Ruyant (Vulnérable) arrivé samedi 25 janvier à 5 h 49
- 8. Justine Mettraux (Sui., Teamwork - Team SNEF) arrivée 25 janvier à 14 h 38
- 9. Sam Goodchild (G.-B., Vulnérable) arrivé samedi 25 janvier à 15 h 03
- 10. Benjamin Dutreux (Guyot Environnement) arrivé dimanche 26 janvier à 16 h 41
- 11. Clarisse Crémer (L'Occitane en Provence) arrivée lundi 27 janvier à 4 h36
- 12. Boris Herrmann (Malizia- Seaexplorer) à 741.53 milles de l'arrivée
- 13. Samanath Davies (Initiatives Coeur) à 852.36 milles de l'arrivée
- 14. Romain Attanasio (Fortinet - Best Western) à 1824.01 milles de l'arrivée
- 15. Gincarlo Pedote (Prysmian) à 2200.59 milles de l'arrivée
- 16. Benjamin Ferré (Monnoyeur - Duo for a job) à 2200.72 milles de l'arrivée
- 17. Isabelle Joschke (MACSF) à 2225.04 milles de l'arrivée
- 18. Damien Seguin (Apicil) à 2226.07 milles de l'arrivée)
- 19. Conrad Colman (MS Amlin) à 2239.85 milles de l'arrivée
- 20. Jean Le Cal (Tout commence en Finistère - Armor Lux) à 2253.41 milles de l'arrivée
.........
- 34. Denis Van Weynbergh (D'Ieteren Group) à 6 168,37 nm
Abandons :
- Eric Bellion (Stand as on - Altavia)
- Yannick Bestaven (Maître CoQ V)
- Pip Hare (Medallia)
- Szabolcs Weöres (New Europe)
- Louis Burton (Bureau Vallée)
- Maxime Sorel (V and B - Monbana - Mayenne)
La position des skippers en temps réel
Grâce à cette cartographie, suivez en temps réel cette course à la voile en solitaire, sans assistance et sans escale.
Quarante skippers, autant d'IMOCA, 24 300 milles à parcourir par l'Atlantique, l'Océan Indien, le Pacifique, et un retour par une remontée de l'Atlantique, le départ du Vendée Globe 2024 a été donné le dimanche 10 novembre à 13 h 02 aux Sables-d'Olonne.
40 skippers pour un plateau de rêve
Le plateau est relevé pour cette 10ᵉ édition avec notamment les 10 premiers de l'édition précédente dont le trio gagnant Yannick Bestaven, Charlie Dalin et Louis Burton.
Il avait promis qu'on ne l'y reprendrait plus, mais Jean Le Cam, 66 ans et doyen de l'épreuve, signe pour une 6ᵉ participation.
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Pour cette édition 2024-2025, six femmes seront au départ dont la benjamine de l'épreuve, Violette Dorange, 23 ans, et Samantha Davies qui, pour sa 4ᵉ participation, prend le départ sur un IMOCA flambant neuf.
Avec ces 40 skippers alignés au départ, cette édition 2024 du Tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, bat un record de participants pour son 10ᵉ cru.
Un autre record avait été battu lors de l'édition précédente, celui du nombre de bateaux à l'arrivée : 25 arrivants sur 33 bateaux au départ, soit un taux de 76%.
Foils ou pas foils ?
Treize bateaux neufs s'alignent au départ de cette édition 2024. Vingt-quatre sont des bateaux à foils.
Ces appendices latéraux soulèvent la coque au-dessus de l'eau pour permettre aux IMOCA de filer à vive allure lorsque le bateau atteint une certaine vitesse.
Lors du Vendée Globe 2020-2021, les conditions de vent et de mer n'avaient pas été forcément favorables aux foilers de dernière génération.
Jean Le Cam repart de nouveau cette année sur un IMOCA sans foils bien que flambant neuf.
Le plus vieil IMOCA de la flotte est barré par Antoine Cornic, un plan Owen-Clark ayant disputé le Vendée Globe 2008-2009 avec le Canadien Derek Hatfield, qui avait abandonné sur bris de barres de flèches.
Le record de l'épreuve est détenu par Armel Le Cléac'h qui avait franchi la ligne d'arrivée du Vendée Globe 2016-2017 en 74 jours, 3h 35’ 46’’.
Pour boucler leur tour du monde et essayer de faire mieux, les skippers devront franchir trois caps, Bonne Espérance, Leeuwin et le cap Horn.
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