C'est en tout cas ce qu'affirme l'association One Voice. Le transfert serait prévu dans la nuit du 9 au 10 janvier. Silence radio du côté du parc Marineland.
Que vont devenir Inouk, 25 ans, sa soeur Wikie, 23 ans, et le fils de cette dernière Keijo, 10 ans ? Ces trois orques, toutes nées à Antibes (Alpes-Maritimes), pourraient être transférées de l'autre côté de la planète dans quelques jours.
C'est en tout cas ce qu'affirme l'association One Voice, qui milite pour les droits des animaux. "Ce sont des infos qui nous parviennent de l'intérieur du parc", assure Muriel Arnal, la présidente et fondatrice de One Voice. "Les informations que nous avons depuis des mois sont fiables à chaque fois. Et Marineland ne les a jamais démenties."
Pas sans risques
Une décision qui intervient alors qu'une loi contre la maltraitance animale interdit, à partir de 2026, les spectacles en delphinarium.
Pour Muriel Arnal, la raison de ce transfert serait ailleurs : "Marineland veut cesser parce que les spectateurs ne veulent plus voir cela et que leurs gradins ne sont plus remplis".
Selon une source issue de l'industrie de la captivité, les orques sont vendues à un parc japonais situé à Kobe pour 2 millions de dollars chacune.
Muriel Arnal, la présidente et fondatrice de One Voice
Selon l'association, ce voyage ne serait pas sans risque pour cette famille d'orques. "Le transfert sera très long et ces animaux ne connaissent pas la pesanteur qu'ils vont ressentir quand ils sortiront de l'eau", poursuit Muriel Arnal. "Ils seront dans un environnement différent et ils seront surtout, à terme, séparés. Certains scientifiques nous disent que Inouk ne survivra peut-être pas."
La quatrième orque de la famille, Moana, est décédée en octobre dernier.
One Voice milite pour une solution "plus près" : "les installer dans un sanctuaire en Nouvelle-Écosse. C'est un bras de mer clôturé avec une vraie vie marine et où ils auront des soins continus".
Contacté, le parc Marineland ne souhaite pas réagir sur ce sujet.
De son côté, si le transfert a lieu, One Voice assure qu'elle "ne bloquera pas les camions". "Par contre, on ira au Japon et on continuera à documenter et à dénoncer ce qui a été fait", conclue Muriel Arnal.