Biot : dépôt de gerbe ce dimanche 3 octobre, à proximité de la Brague, 6 ans après les inondations meurtrières de 2015

Ce matin du dimanche 3 octobre, un dépôt de gerbe a réuni une soixantaine de personnes venues commémorer les inondations meurtrières de 2015 au cours desquelles trois femmes sont décédées à Biot.

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A 9h30, une soixantaine d’habitants, des représentants des forces de l’ordre et le député de la 7ème circonscription des Alpes-Maritimes, Éric Pauget, étaient réunis autour du maire de la commune pour accompagner un dépôt de gerbe et se souvenir des êtres chers disparus.

Le premier édile, Jean-Pierre Dermit, a prononcé un discours d’une trentaine de minutes et a rendu hommage aux trois femmes âgées, de 82, 91 et 94 ans, des résidentes de la maison de retraite du Clos Saint-Grégoire, mortes noyées en 2015. Une vague d'eau et de boue avait déferlé dans un vallon et envahi par toutes les ouvertures le rez-de-chaussée de la résidence, en contrebas du village médiéval de Biot. 

De nouveaux travaux prévus

Le maire de Biot Sophia Antipolis a égrainé les travaux déjà engagés avant d’aborder ceux à venir. « Je pense notamment au Clos des Moulières, qui est à la sortie du vallon de la Valmasque où il y a trois maisons sur la commune d’Antibes, dont on a la maitrise foncière ». « Les diagnostics sont terminés, et on pourrait démarrer les travaux mais cela est trop dangeureux de les démarrer pendant la période des épisodes cévenols. Plus raisonnablement nous allons démarrer ces travaux au printemps. »

L’élargissement de la Brague de 25 à 60 mètres ou l’amélioration du pont Brejnev, dont la capacité hydraulique est insuffisante, sont quelques exemples abordés par Jean-Pierre Dermit. C'est sous cette construction que s’étaient formés des embâcles importants lors de la crue du 3 octobre 2015, ce qui avait engendré de forts débordements sur la rive gauche.

« Je vous comprends tous, Vous voulez que l’on avance vite, mais cela passe par des études, des montages financiers. »  a précisé le maire avant de compléter son propos.  « Aujourd’hui il y a des initiatives individuelles qui ont été prises pour vous permettre de vous mettre en sécurité. Il y a aussi des initiatives collectives qui sont lancées mais cela demande du temps. Il faut de la patience, mais je peux vous assurer que l’on va y arriver car mon objectif est de vous protéger le plus possible ».

Une procédure judiciaire au point mort ?

Denis Delaup était présent ce dimanche 3 octobre. La grand-mère de sa femme, qui l’avait élevée, compte parmi les victimes du Clos Saint-Grégoire. Ce week-end de commémoration, tous deux le redoutaient. Il prend désormais la parole seul face aux médias, sa compagne étant trop peinée. 

« Suite à l’inondation d’octobre 2015, dans les jours qui ont suivi, nous avons déposé plainte pour homicide involontaire pour le décès de Jacqueline Colombier à la maison de retraite du Clos Saint-Grégoire […] et il s’est passé 4 ans avant que l’on ait une nouvelle convocation auprès du juge d’instruction, qui a changé trois fois depuis. Aujourd’hui, ont été mis en examen, il y a deux ans, madame Debras, l’ancienne maire de Biot, et l’un de ses adjoints ».

Cette semaine, Denis Delaup a eu des informations de la part de son avocat: « Nous venons d’apprendre que la maison de retraite, le groupe Orpea lui-même, a été mis en examen, ainsi que sa directrice du moment. L’enquête est toujours en cours, le juge d’instruction n’a pas terminé, malgré l’enquête de la gendarmerie qui mettait en cause certaines personnes. Le procureur n’a pas encore reçu le dossier. »

Si procès il y a, le dénouement n’en n’est pas pour autant certain. Denis Delaup, dont la maison a par ailleurs été inondée en 2019, espère mettre un point final à ce dossier dans les toutes prochaines années. « Je pense que ce procès ne verra pas d'issue avant 2023, ou 2024. A notre goût, c’est vraiment trop long pour que l’on puisse fermer cette page et passer à autre chose. » espère Denis Delaup.

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