Une enquête ouverte sur le cyberharcèlement visant la veuve du gendarme tué à Mougins

La veuve d'Eric Comyn, gendarme tué par un chauffard récidiviste à Mougins dans les Alpes-Maritimes lors d'un contrôle routier, est la cible de propos injurieux sur les réseaux sociaux qui ont déclenché l'ouverture d'une enquête.

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"Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari. (...) La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance", avait dénoncé Harmonie Comyn, la veuve du gendarme, le 28 août, lors d'une cérémonie à Mandelieu-La Napoule, deux jours après les faits.

"Attention, je ne parle pas d'étrangers, mais de récidivistes", avait-elle précisé, le suspect arrêté étant de nationalité cap verdienne.

Pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ? Quand est-ce que nos législateurs ouvriront véritablement les yeux ? Faut-il qu'ils soient touchés directement pour agir ? Combien de morts avant que ces assassins soient véritablement punis ?

Harmonie Comyn, la veuve du gendarme de 54 ans mortellement percuté par un automobiliste.

"La procédure en cours concerne différents messages abjects sur les réseaux sociaux qui visent la veuve mais aussi les forces de l'ordre et leurs proches", a indiqué cette source sans plus de précisions.

L'homme de 39 ans qui a fauché l'adjudant Comyn en tentant d'éviter un contrôle routier à Mougins avait déjà 10 condamnations à son casier judiciaire et avait été interpellé deux fois pour conduite en état d'ivresse et/ou sous stupéfiants, selon la justice.

Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.

"La liberté d'expression n'est pas un motif d'impunité judiciaire"

Lundi, le procureur général de la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait prévenu, lors de son discours de rentrée devant sa juridiction, que le ministère public "veillerait à ce que certains propos odieux, inadmissibles, tenus en marge de ce drame, soient sanctionnés dans toute la mesure de l'identification de leurs auteurs".

"La liberté d'expression n'est pas un motif d'impunité judiciaire sur les réseaux sociaux" et "ne peut être le faux nez de la commission d'infractions, de la propagation de la haine des institutions et de ceux qui les servent ou de leurs proches", avait ajouté Franck Rastoul, sans plus de détails.

Contacté par France 3 Côte d'Azur, Pierre Couttenier procureur de Draguignan, a confirmé l'ouverture de cette enquête pour cyberharcèlement, mais il ne fera aucun autre commentaire.

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