Témoignage. Le chien de cet éleveur tué par balles dans la tête, le berger dénonce "un acte de barbarie"

Publié le Écrit par Véronique Lupo

La colère, la stupéfaction et la tristesse, ces faits terribles se sont produits vendredi 24 mai. Jeune éleveur de chèvres à Caille dans les Alpes-Maritimes, Bastien Demandols a découvert lors de sa tournée, son chien criblé de balles. Appel à témoin et cagnotte pour sécuriser son parc sont lancés.

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C’est dans la commune de Séranon, près de Caille, dans les Alpes-Maritimes, que le silence de la nuit a été bouleversé par le bruit terrible de plusieurs coups de feu.

Entre épouvante et stupéfaction

C’est le cœur léger que Bastien Demandols fait le tour de son troupeau dans la soirée de ce vendredi 24 mai. Alors qu’il fait sa tournée d’inspection, il retrouve le corps sans vie de son chien dans le parc des chèvres.

Son rêve de nature et de tranquillité se transforme alors en cauchemar.

Je craignais une attaque de loups et j’ai retrouvé le corps de mon chien. Je n’ai pas les mots pour décrire mon état à ce moment précis.

Bastien Demandols, berger à Séranon.

France 3 Côte d’Azur

Quand les réseaux sociaux réagissent

Le post de Bastien Demandols publié dimanche soir n’est pas passé inaperçu. Jusqu’ici, le jeune homme de 19 ans y partageait son bonheur de berger, les nouvelles de son troupeau de 150 brebis et d’une vingtaine de chèvres et sa fierté de propriétaire. Mais subitement, son espace Facebook est assombri par une nouvelle terrible.

La mort de son chien bien-aimé Sabor, âgé de seulement deux ans.

Je m’appelais Sabor, j’avais 2 ans, je protégeais mon troupeau de chèvres du Loup sur la commune de Séranon. J’étais très heureux que Bastien ait pu m’accueillir et me combler de bonheur.

"Sabor"

Instagram

Les commentaires à cette publication tragique sont nombreux et très éloquents.

"À la personne qui a fait cet acte, je te souhaite d'être hanté toutes tes nuits par l'atrocité de ton geste. D'ailleurs tu n'es pas une personne, tu n'es rien si ce n'est un pauvre déchet, un gros lâche. Honte à toi..." 

Ou encore :

"C’était le plus heureux de chiens"

Bastien Demandols pensait vivre le rêve. À la tête d’un troupeau depuis le 1er décembre 2023, il avait su s’intégrer dans un paysage qu’il affectionne tant.

Bastien Demandols et Sabor faisaient équipe depuis le mois d’octobre. Avec son troupeau, il souhaitait former trois chiens de protection dont Sabor.

Il n’était pas un aboyeur, il était très gentil et restait toujours à sa place. Mais il y a toujours des gens mal intentionnés.

Bastien Demandols.

France 3 Côte d’Azur

Une belle aventure interrompue dans sa lancée par un acte innommable. "Le métier est déjà très dur, jamais, je n’aurai jamais pensé être confronté à cette lâcheté humaine..."

Une cagnotte lancée en ligne

Ses proches ont lancé une cagnotte en ligne.

Qu’il puisse racheter un chien, mais aussi qu’il puisse sécuriser son parc avec des caméras et divers dispositifs électriques. Afin que ce type d’attaque ne se reproduise plus jamais.

Bastien Demandols semblait pourtant s’être intégré dans ce monde agricole. Selon Nice-Matin, la brigade de gendarmerie de Séranon précise que la première enquête de voisinage s’est avérée "infructueuse." 

Aucune tension particulière n’avait été signalée. Quant au parquet de Grasse, contacté par France 3 Côte d'Azur, il précise qu’une enquête est en cours.

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