JO 2024 : 34 flammes olympiques sont à découvrir au Musée National du Sport à Nice

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La torche olympique arrivera en France, à Marseille, le 8 mai 2024. Elle passera notamment dans les Alpes-Maritimes. En attendant son arrivée, il est possible d'aller contempler la grande collection de flammes olympiques du Musée National du Sport à Nice.

Dans une grande vitrine du musée, des dizaines de torches olympiques trônent fièrement. Toutes ont des allures très différentes, colorées ou sobres. Certaines ont un design des plus travaillés, l'apparence d'une épée pour l'une ou d'une corne pour l'autre.

En tout, ce sont 34 flammes olympiques, des JO d'été et d'hiver, mais aussi des paralympiques, qui sont exposées au Musée National du Sport à Nice.

Pour contempler celle des JO 2024, dessinée par le designer français Mathieu Lehanneur, il faudra attendre un peu. Le comité des Jeux a dévoilé, ce vendredi 23 juin, le parcours officiel du relais qui se déroulera du 8 mai au 26 juillet 2024, lors d'une conférence de presse qu'il est possible de revoir en intégralité sur notre site. 

Le traditionnel départ est prévu dans la ville d'Olympie, en Grèce, la flamme y sera allumée le 16 avril prochain.

C'est la ville de Marseille qui aura l'honneur d'accueillir la première, sur le territoire national, la torche. Elle passera ensuite par 65 autres villes étapes, parmi elles Toulon et Nice, le 10 mai et le 18 juin.

Tout a commencé en Allemagne

Tout le monde n'aura pas la chance de l'apercevoir ou de participer au relais de la torche, l'occasion d'aller au Musée National du Sport pour contempler ses prédécesseures qui ont fait l'histoire des Jeux olympiques.

Contrairement à ce qui est souvent affirmé, la torche olympique n'est pas née à proprement parler en Grèce.

Il y a bien eu la symbolique d'une torche allumée à Olympie par une déesse en Grèce. Mais la véritable invention du relais de cet objet a eu lieu lors des JO de 1936, à Berlin.

Claude Boli, historien et responsable scientifique du Musée national du sport.

Dans ce contexte particulier, avant la Seconde guerre mondiale, organiser les JO était un moyen de montrer sa supériorité au reste du monde pour l'Allemagne nazie. Mais aussi un outil de propagande pour véhiculer des idées politiques. "Le comité olympique Allemand a très bien compris cela. Et il a fait un mélange entre héritage grec et modernité pour affirmer sa puissance et son autorité en mettant en place le relais de la flamme", explique l'historien.

La première torche, est créée par Walter Lemcke, qui a réalisé de nombreuses sculptures à l'époque pour le régime hitlérien. Fabriquée par le groupe industriel d'armement Krupp, elle est tout en acier. Un aigle allemand y tient entre ses pattes les anneaux olympiques.

Des torches emblématiques

Ces flammes sont associées à des moments marquants de l'histoire. En 1968, c'est la première fois que les JO sont organisés dans un pays dit à l'époque en développement, à Mexico. Les précédentes éditions se déroulaient majoritairement en Europe ou aux États-Unis. Tout un symbole.

"Le pays traversait à ce moment-là un mouvement social assez important. Ces Jeux étaient un moyen d'apaiser la population locale et de montrer au reste du monde que le Mexique était un pays pacifique, comme une trêve", complète Claude Boli.

À cette occasion et pour l'une des rares fois, quatre torches sont réalisées dans des matières différentes : en acier, cuir, métal et bois. Symbole de paix, de nombreuses colombes sont apposées à l'extrémité de la torche par un designer mexicain.

"Il faut savoir que c'est le pays hôte qui réalise le flambeau et qui choisit le designer et l'entreprise de son choix dans le pays."

Claude Boli

Historien et responsable scientifique du musée

Deux torches des JO français

Dans la vitrine du musée, la France figure en bonne position, avec ses deux torches. Il y a tout d'abord Grenoble qui accueille la même année que la capitale mexicaine, les JO d'hiver.

"Elle est tout en tôle cuivrée et partiellement recouverte de tissus, elle rappelle le contexte politique des années De Gaulle. Cet événement, c'était là aussi un moyen de montrer la puissance culturelle et économique du pays, " décrit Claude Boli.

Quelques années plus tard, en 92, à Albertville, une torche en laiton doré qui impressionnera par son originalité. Et pour cause, elle est à l'époque inventée par le célèbre designer français, Philippe Starck.

À ce jour, même si de nombreuses torches sont présentes à Nice, aucune d'entre elles n'est passée par la ville dans le cadre du relais de la flamme. Même si le département des Alpes-Maritimes compte plusieurs champions olympiques locaux comme la nageuse Camille Muffat ou la snowboardeuse Julia Pereira de Sousa Mabileau. Au total, depuis 1896 et le début de l'ère moderne des Jeux olympiques, le département a permis de remporter une trentaine de breloques grâce à ses athlètes azuréens.

Le nom même de la ville de Nice renvoie en grec à Nikaia qui vient de Niké, la déesse de la victoire. Dans l'Antiquité cette figure emblématique récompensait les athlètes lors des jeux. Un lien assez spécial qui lie la ville avec les JO... Le Musée propose d'ailleurs une exposition jusqu'au 17 septembre 2023 intitulée "Victoires", sur les JO, avec la contribution du Louvre pour plusieurs œuvres antiques.

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