En juin 2025, Nice accueillera la 3ème Conférence des Nations unies sur les Océans. Plus de 20 pays ont signé un texte en préparation de cet évènement international qui se déroulera dans un an dans les Alpes-Maritimes, sous l'égide de l'ONU.
La conférence internationale "Immersed in change" (immergé dans le changement, NDLR), qui s'est terminée ce samedi 8 juin au Costa Rica, a été ponctuée par la signature d'une déclaration commune "de paix à l'océan". Au moins 26 pays ont signé ce texte, parmi lesquels l'Allemagne, l'Espagne, la Suède, le Canada, la Colombie, le Chili, Israël, la Corée du Sud ou encore le Costa Rica et la France.
Celui-ci engage ces acteurs étatiques sur la voie d'importants changements dans leur approche du milieu marin. Les thématiques abordées ces derniers jours au Costa Rica, le pays d'Amérique centrale, seront au cœur de la 3ème Conférence des Nations unies sur les Océans qui est prévue en juin 2025 à Nice, dans les Alpes-Maritimes.
Quelles thématiques ?
Le forum "Immersed in change" a réuni pendant deux jours officiels, représentants de gouvernements et experts du milieu marin. Huit panels, ou thématiques, ont été ciblés ont été abordés, comme, par exemple, les ressources halieutiques, l'accès aux technologies de dépollution, ou les développements scientifiques destinés à lutter contre la pollution marine par les plastiques.
À l'issue de ces deux journées de discussions, les 50 pays participants ont appelé à prendre des mesures pour protéger les océans.
Nous sommes déterminés à intensifier les actions transformatrices de l'océan, pour soutenir les activités des économies positives pour la nature, basées sur la meilleure science et la meilleure information scientifique possibles, la connaissance traditionnelle et l'innovation.
Extrait du texte de "Déclaration de paix à l'océan"
Dans cette "déclaration de paix", détaillée en en 12 points, se trouve un appel à ratifier le traité de protection de la haute mer, adopté en 2023 par plus de 70 pays et visant à protéger les eaux éloignées des zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, soit à environ 370 kilomètres de leurs côtes.
Protéger les océans, un impératif
Le ministre des Affaires étrangères costaricien, Arnoldo André, a commenté positivement la signature de ce texte. Son pays a été précurseur dans la défense de l'environnement. Dès 1988, sa Constitution intégrait que « toute personne a le droit à un environnement sain et écologiquement équilibré ».
"L'océan ne peut plus endurer nos mauvais traitements et notre indifférence. C'est pour cela que nous avons décidé, au Costa Rica, qu'il était temps pour nous de déclarer la paix".
Arnoldo André, ministre des Affaires étrangères du Costa Rica
"Protéger l'océan et l'usage soutenable des ressources marines n'est pas une possibilité, mais un impératif", avait lancé en ouverture du forum le secrétaire général adjoint aux Affaires sociales de l'ONU, Li Junhua.
Cap sur Nice
En juin 2025, les participants de la 3ème Conférence des Nations unies sur les Océans se retrouveront à Nice - les deux premières éditions s'étaient tenues aux États-Unis en 2017 et au Portugal en 2022.
Annoncée par le président de la République en février 2023, elle sera en réalité coorganisée par la France et le Costa Rica. Le chef de l'Etat avait alors souhaité qu'un accord soit trouvé pour protéger "l'océan comme bien commun de l'humanité".
Cette "déclaration de paix" fait office de feuille de route pour l'évènement azuréen de juin prochain.
Avec la destruction de l'Acropolis, les conférenciers devraient découvrir le port Lympia et un nouveau palais ou amphithéâtre des congrès.
Ce chantier a été critiqué par certains élus de l'opposition qui dénoncent un calendrier "très serré" pour mener à bien ce chantier. Le port de Nice fait par ailleurs partie d'un plus vaste plan de réaménagement engagé depuis de nombreuses années, avec l'arrivée du tram, la réfection des bords de quais, de la digue, mais aussi la végétalisation du quai Amiral Infernet.