"On a deux fois plus de noyés" : comment lutter contre les noyades qui se multiplient depuis le début de l'été ?

Sur la Côte d'Azur, les services de secours tirent la sonnette d'alarme après la multiplication des noyades au mois de juillet. Des drames qui touchent en nombre d'autres départements comme le Var et les Bouches-du-Rhône.

Des drames qui se reproduisent trop souvent. Entre le 1er juillet et le 2 août, "on est à 40 noyades depuis un mois", s'alarme le Sdis 83, "contre 49 en 2023 pour la même période". Même si ces 40 noyades ce ne sont pas 40 décès, le phénomène préoccupe dans le Var. Un octogénaire est ainsi mort le 25 juillet sur une plage du Mourillon, une autre personne a trouvé la mort le 27 juillet à Fréjus-plage. Mais le phénomène se retrouve dans d'autres départements. Dans les Hautes-Alpes, Un homme âgé d’une quarantaine d’années s'est noyé le 12 juillet en fin d'après-midi, une enquête a été ouverte par le parquet de Gap.

Pour le seul mois de juillet, dans les Alpes-Maritimes, 40 noyades ont été comptabilisées par les sapeurs-pompiers du Sdis 06, le service d'incendie et de secours, dont 10 mortelles. Le 2 août, un homme de 70 ans, est ainsi mort alors qu'il se baignait sur la plage des Dauphins, à Mandelieu-la-Napoule, victime d'un malaise.

Et du côté des Bouches-du-Rhône, des drames similaires ont été recensés. Le dimanche 28 juillet : deux personnes sont mortes ainsi noyées à Martigues et à la Ciotat.

Des gestes simples à respecter

"On a deux fois plus de noyés en juillet de cette année qu'en 2023, sur la même période", s'alarme le lieutenant-colonel Fabrice Gentili, du Sdis 06. Dont 80% en mer, le restant étant en piscines.

Pour faire face à ce phénomène et réduire au maximum les risque de noyade, il existe des consignes simples et efficaces à suivre, comme le rappelait il y a deux ans Dominique Delin, sapeur-pompier responsable du service de surveillance des plages dans les Alpes-Maritimes. Il recommande en premier lieu de se fier aux drapeaux et de se baigner dans les zones surveillées.

Il faut éviter les comportements à risques : aller se baigner sous l'emprise de l'alcool, en étant déshydraté ou juste après avoir mangé. Dans ces conditions, on a plus de chances de faire un malaise, rappelle le sapeur-pompier.

On y pense moins, mais il faut aussi être attentif quand on se détend sur une bouée ou un matelas gonflable. "Il faut faire attention au vent de terre qui pousse les gens vers le large", prévient le lieutenant. Une fois au-delà de la zone des 300 mètres, il est souvent difficile de revenir. 

Pour limiter les risques, Dominique Delin conseille d'utiliser une bouée de nage en eau libre. Cette petite bouée qu'on attache à la ceinture permet de rester à la surface si on va trop loin et elle contient un sifflet pour prévenir les secours. 

Pour une reprise progressive sans danger de la nage :

  • Tenez compte de votre état de forme
  • Ne vous baignez pas si vous ressentez un trouble physique (notamment, fatigue, problèmes de santé, frissons, courbatures)
  • Adaptez l’intensité de votre nage à vos capacités et ne surestimez pas votre niveau de natation. Lors de la reprise de la natation après une interruption, privilégiez les courtes distances.
  • Avant de partir nager, assurez-vous que votre forme physique vous permet de revenir. Souvenez-vous qu’il est plus difficile et fatigant de nager en milieu naturel (mer, lac, rivière) qu’en piscine.
  • N’hésitez pas à consulter un médecin pour vous accompagner dans la reprise de la natation

    Et pour les enfants : 

    • Chaque enfant doit être surveillé par un seul adulte
    • Rester près d'eux lorsqu'ils sont au bord de l'eau et se baigner avec eux s'ils vont plus loin
    • Leur apprendre à nager et à se familiariser à l'aisance aquatique le plus tôt possible 
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