Les taux d'occupation des hôtels tournent "autour de 40 à 50%" en fin d'année, estime Nicolas Guyot, le vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) des Bouches-du-Rhône. Certains en profitent pour faire des travaux en attendant le retour des touristes.
Des activités au ralenti, un ciel souvent radieux mais pas de neige : à l'approche des fêtes de Noël, c'est la basse saison pour les hôteliers et les restaurateurs marseillais. Les taux d'occupation en hiver tournent "autour de 40 à 50%" en fin d'année, alors qu'ils atteignent "parfois 85 %" le reste du temps, estime Nicolas Guyot, le vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) départementale au micro de France 3 Provence-Alpes.
Dans le deuxième arrondissement de Marseille, l'hôtel Intercontinental compte 50% de chambres vides, comme chaque année. Et les gérants enregistrent "surtout des réservations de dernière minute", témoigne Aboubakr Hennou, le directeur des opérations de l'hôtel 5 étoiles.
Moins de touristes venus de l'étranger
Les visiteurs sont davantage "des Français et des amoureux de la région", poursuit le responsable de l'hôtel Intercontinental. Les réservations depuis l'étranger sont moins nombreuses, comme dans le reste de la ville : en décembre, la clientèle française représente 71% des nuitées réservées, selon le comité régional du tourisme - soit 10 points au-dessus de la moyenne.
Les causes de cette baisse de fréquentation sont multiples. Sans surprise, on compte "moins d'événements, de congrès et de séminaires" détaille le vice-président de l'Umih, Nicolas Guyot. Les villes du littoral doivent par ailleurs composer avec la concurrence des stations de ski, plus au nord, qui comptent sur les fêtes pour faire le plein.
Certains hôteliers et restaurateurs profitent toutefois de cette période pour "faire des travaux, des embellissements, des investissements", sachant qu'ils vont avoir "des disponibilités", poursuit le représentant de l'organisation patronale. Dans le centre-ville, cette saison basse a été attendue pour lancer des travaux d'agrandissement à l'hôtel Carré Vieux-Port, dont il est directeur.
Même scénario à quelques mètres de là, au Radisson Blu. Après l'effervescence de la coupe du monde de Rugby, cette période "traditionnellement plus calme" permet de rénover entièrement les 189 chambres de l'hôtel, explique son directeur général Lionel Van den Haute. Le chantier a été étalé sur cinq mois, sans avoir à fermer l'établissement, en attendant le retour des touristes au printemps.