Quatre mis en examen, deux personnes physiques et deux personnes morales, poursuivis pour "homicides involontaires" et "blessures involontaires" après l'effondrement des 63 et 65 rue d'Aubagne, seront jugés en novembre devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Six ans après le drame des effondrements des immeubles 63 et 65 de la rue d'Aubagne, et la mort de huit personnes, quatre mis en examen seront jugés devant le tribunal correctionnel de Marseille du 7 novembre au 18 décembre, indique jeudi 18 avril Me Pascal Luongo, avocat de parties civiles, confirmant une information du Monde. "C'est la reconnaissance d'un long parcours de souffrance" des victimes, estime l'avocat, représentant une personne blessée et un sinistré délogé.
Le 14 mars dernier, le parquet de Marseille avait demandé le renvoi devant le tribunal correctionnel pour "homicides involontaires" et "blessures involontaires" de quatre responsables présumés.
Plus de 70 parties civiles
Deux personnes physiques seront jugées : Julien Ruas, ancien adjoint LR au maire de Marseille délégué à la prévention et à la gestion des risques sous la municipalité Gaudin et Richard Carta, architecte désigné comme expert judiciaire dans le cadre d'une procédure de péril grave et imminent deux semaines avant l'effondrement, qui avait inspecté l'immeuble du 65 rue d'Aubagne, où vivaient les huit victimes, le 18 octobre 2018, trois semaines à peine avant le drame.
Deux personnes physiques sont également poursuivies : Marseille Habitat, société d'économie mixte de la ville de Marseille, propriétaire du 63, un immeuble vide, mais totalement délabré qui s'était écroulé en même temps que le 65 et le cabinet Liautard, syndic de copropriété chargé de la gestion du 65. Le chef de mise en danger d'autrui n'avait pas été retenu. Soixante-douze parties civiles, proches de locataires décédés et blessés, se sont constituées dans ce procès.