Réunie mercredi 8 novembre au soir, la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a décidé de ne pas sanctionner l'Olympique de Marseille. Pour cause, les évènements ne se sont pas déroulés dans l'enceinte du stade Vélodrome. Les bus lyonnais avaient été caillassés, blessant ainsi l'entraineur Fabio Grosso.
La Commission de discipline de la Ligue de football professionnel a tranché : elle ne sanctionnera pas l’Olympique de Marseille pour le caillassage des cars de Lyon. La raison ? Les évènements "se sont produits sur la voie publique", a-t-elle annoncé mercredi soir. De ce fait, la Commission de discipline estime que les incidents ne sont pas susceptibles d’engager la responsabilité du club organisateur.
L'Olympique de Marseille pas tenu responsable
Une décision qui va dans le sens de la position de Pierre Barthélémy, avocat au barreau de Paris, spécialisé dans le supportérisme, qui avait déclaré que l'OM ne pouvait être tenu pour responsable de ces agissements, étant donné qu’ils s’étaient passés en dehors du Stade Vélodrome.
Pour rappel, le premier Olympico de la saison, qui devait se tenir le dimanche 29 octobre à Marseille, avait été annulé à la dernière minute. Pour cause, le bus de l’OL avait été caillaissé à son arrivé au stade. L’entraineur Fabio Grosso avait été touché au visage, entrainant un ITT de 30, suite à une blessure partant du front, en passant par la paupière avant de s’arrêter sur la pommette.
Durant cette soirée, six autres bus de supporters lyonnais avaient également été visés, peu après. D’autres incidents se sont produits, se soldant par cinq blessés du côté des forces de l'ordre et neuf supporters interpellés.
Le match sera joué et a été reporté au 6 décembre prochain.
Une instruction après des chants et gestes racistes
Ce même soir, cette fois dans l’enceinte du stade Vélodrome, certains supporters lyonnais ont proféré des insultes racistes. Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des individus faisant des mimiques de singe, saluts nazis.
"Les gens devant moi ont tous sorti des drapeaux français en masse, avec leurs cartes d'identités et leurs passeports, détaille-t-il. On ne parle pas d'une ou deux personnes, mais au moins des dizaines. Les insultes comme "musulmans de merde" fusaient dans tous les sens. Ce n'est pas un simple amour de la France, ils se cachent derrière leur patriotisme mais ces gens considèrent que les Marseillais qui sont noirs ou arabes ne sont pas français", déclarait Benoit, à France 3 Provence-Alpes. Pour ces faits, la commission de discipline de la LFP a ouvert une instruction. La décision est attendue le 22 novembre 2023.