Âgé de 20 ans, Amine Kessaci, fondateur de l'association "Conscience" est le candidat écologiste du Nouveau Front populaire dans la 3ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône, Il est arrivé à l'issue de ce premier tour en deuxième position derrière la candidate RN, à seulement 7 points d’écart. Il est l'un espoir du Nouveau Front populaire pour le deuxième tour des legislatives à Marseille.
Le Marseillais de 20 ans a reçu le 30 janvier 2023 le prix du Jeune le plus engagé de France, décerné par l'ONG Positive Planet. Ce prix récompense son action avec l'association Conscience qui aide les habitants des quartiers nord. Depuis la campagne des Européennes en février dernier, Amine Kessaci s'était engagé auprès de Marie Toussaint et du parti Europe Écologie-Les verts. Pour ces législatives anticipées, il porte les couleurs du Nouveau Front populaire, pour les écologistes, dans la 3ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône à Marseille, (13ᵉ, 14ᵉ et une partie du 12ᵉ arrondissement).
Amine Kessaci en 2ᵉ position dans la 3ᵉ circonscription
Dans la 3ᵉ circonscription des Bouches-du-Rhône à Marseille, la candidate du RN Gisèle Lelouis a obtenu 42,75% des voix devant Amine Kessaci le candidat (NFP) qui obtient 35,68% des suffrages. Cette circonscription regroupe le 13ᵉ et une partie des 12ᵉ et 14ᵉ arrondissements de Marseille. Arrivée en troisième position, la candidate Ensemble, de la majorité présidentielle, Céline Aycard-Dieste qui a obtenu seulement 11,61% des voix, n'est pas qualifiée pour le second tour. Elle n'a pas donné de consignes de votes, Dans l'hypothèse d'un report de voix, Amine Kessaci battrait la candidate RN.
"Je suis content du taux de participation des jeunes dans cette circonscription. On constate que les gens ont aussi fait part de leur colère, vis-à-vis de la majorité présidentielle et des partis politiques en général", explique Amine Kessaci.
J'ai compris et je connais les préoccupations des habitants de ces quartiers, la peur de l'insécurité, le pouvoir d'achat, la volonté d'être enfin écoutés.
Amine Kessaci candidat NFP, de la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône
Le jeune candidat appelle à l'union
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"Il faut faire un vrai barrage républicain, partout, partout. Dans toutes les circonscriptions. Il faut voter pour la majorité présidentielle, pour NFP, pour la droite, mais jamais pour le rassemblement national, j'en appelle à la responsabilité des habitants, des citoyens, des électeurs de ma circonscription", lance le candidat écologiste.
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Malgré son jeune âge, le candidat n'est pas un inconnu dans cette circonscription et ces quartiers. Il avait déjà sillonné ces rues pour les Européennes.
"J'ai compris et je connais les préoccupations des habitants de ces quartiers, la peur de l'insécurité, le pouvoir d'achat, la volonté d'être enfin écoutés. Et c'est ce que je veux leur dire, je serai le député de tous les habitants, je porterai tous les dossiers qui sont au cœur de leurs préoccupations. À l'inverse de Gisèle Lelouis. Je présenterai des amendements, des textes de lois, des rapports, car on ne voit pas ce qu'a fait cette députée durant son mandat, aucune trace de ses interventions et de son travail".
Dès ce lundi 1ᵉʳ juillet, le candidat du NFP, est sur le terrain.
"On continue le combat depuis le début avec une campagne de proximité, avec les commerçants et les habitants, je vais continuer, et aller chercher les voix centristes, à droite et les voix des vrais républicains qui ne veulent pas de gouvernement d'extrême droite", indique Amine Kessaci.
Une percée du Nouveau Front populaire
Avec déjà deux députés sortants réélus à Marseille, Manuel Bompard, le coordinateur national de LFI, et Sébastien Delogu, le député insoumis qui s'était illustré en brandissant un drapeau palestinien à l'Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire, qualifié dans les cinq autres circonscriptions de la ville, pourrait signer un grand chelem le 7 juillet. Avec le jeune Amine Kessaci, 20 ans, candidat écologiste dans les quartiers nord populaires de la ville, c'est même le seul siège gagné par le RN à Marseille en 2022, par Gisèle Lelouis, qui pourrait tomber.
" Je ne suis pas un stratège politique, je veux juste représenter les habitants de ma circonscription et je porte ce combat pour eux. Maintenant, il faut que les électeurs me fassent confiance et je suis content de les représenter dans la campagne, mais je veux les représenter aussi à l'Assemblée. Il est temps que les choses avancent pour nous", argument Amine Kessaci.
En 2022, Gisèle LeLouis (RN) avait raflé la 3ᵉ circonscription avec 54,96% des voix, contre Mohamed Bensaada, candidat de l'alliance de gauche Nupes. Elle avait pris cette circonscription à la députée sortante issue de la majorité présidentielle, Alexandra Louis.
Étudiant en droit
Amine Kessaci est un Marseillais de 20 ans, étudiant en L2 droit. Il a grandi dans le quartier de Frais-Vallon, dans le 13ᵉ arrondissement de Marseille. C'est en juin 2020, à l'âge de 17 ans, qu'il décide de créer son association nommée Conscience. Elle a pour vocation de permettre aux jeunes de s'engager dans la vie de leur ville ou de leur quartier, en luttant contre toute forme de discrimination.
En décembre 2020, la mort du frère d'Amine Kessaci dans un règlement de compte pousse le jeune homme à renforcer son action au sein des quartiers et de la jeunesse.
"Avant son décès, on sentait déjà qu'il se passait des choses dans le quartier et qu'il fallait agir. Mon frère n'est malheureusement pas le premier, ni le dernier, à périr d'un règlement de compte. Ça a renforcé notre volonté à porter fièrement ce combat. L'objectif, c'est de changer les choses dans les quartiers", expliquait Amine Kessaci.
Aujourd'hui, son association est présente dans plusieurs villes de France, avec 35 comités et compte plus de 3 000 adhérents. Cette réussite semble n'être qu'un début pour ce minot des quartiers nord qui avait interpellé Emmanuel Macron, en septembre 2021. "Il faut montrer que venir des quartiers, cela ne veut absolument rien dire. Tout est possible. On sera fier de nous quand on aura réussi à changer les choses. À faire en sorte que moins de jeunes tombent dans les stupéfiants par exemple".
En septembre 2023, Amine Kessaci a lancé une action judiciaire contre l’État pour pointer la "responsabilité de l’État" dans la vague d’homicides sur fond de trafic de stupéfiants à Marseille.
