L'élu marseillais a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille pour diffamation envers l'association de sauvetage des migrants en Méditerranée.
Le tribunal correctionnel a reconnu Stéphane Ravier coupable de "diffamation publique" pour avoir qualifié SOS Méditerranée de "complice de traites d'êtres humains", dans un jugement rendu ce 23 février vers 8h30, indique l'association dont le siège est à Marseille.
"L’ONG pseudo-humanitaire SOS Méditerranée"
C'est la publication d'un tweet en soutien à une action du mouvement radical Génération Identitaire, le 5 octobre 2018, qui lui vaut cette condamnation.
"Nous ne pouvons supporter qu'un élu de la République propage publiquement des mensonges éhontés à l'égard de notre organisation", a réagi dans un communiqué Sophie Beau, la co-fondatrice de SOS Méditerranée, qui se dit "soulagée" de "clore une séquence juridique éprouvante débutée en 2018".
L'association qui porte secours aux migrants en détresse en Méditerranée centrale avait déposé plainte à la suite de ce post qui affirmait : "L’ONG pseudo-humanitaire SOS Méditerranée est bel et bien complice des trafiquants d’être humains (...) Bravo à Génération identitaire pour son action pacifique devant leurs locaux à Marseille ! Le temps de l’impunité est terminé...".
Des membres de Génération Identitaire condamnés
Le même jour, 23 militants du groupuscule d’extrême droite Génération Identitaire avaient brutalement fait irruption au siège de SOS Méditerranée, à Marseille, et déployé une banderole accusant l’ONG d’être "complice du trafic d’êtres humains".
Le 10 octobre 2022, deux des militants d'extrême droite ont été condamnés en correctionnelle à des peines d'un an et six mois de prison ferme pour leur participation à cette opération.
Cinq ans après les faits, le procès en diffamation s'est tenu le 7 décembre dernier. Stéphane Ravier devra verser une amende de 3000 euros, la même somme au titre des frais de procédures et un euro symbolique de dommages et intérêts à SOS Méditerranée.