En période estivale, l'accès à la calanque de Sormiou, à Marseille, est interdit en journée aux véhicules à moteur, sauf exception. Des excès sont cependant régulièrement constatés par les habitants sur place. Face à l'affluence, certains demandent des quotas de fréquentation.
Les véhicules à moteur y sont interdits d'accès, sauf autorisation, de 7 heures à 19 heures durant la saison estivale, du 1er juin au 1er septembre. "On ne peut pas y accéder, on doit faire une heure de randonnée. Mais apparemment, ça vaut le coup, donc on va voir", décrit un vacancier devant la barrière. Mais au sein de la Callanque de Sormiou, à Marseille, des abus y sont régulièrement constatés.
Un QR code pour les cabanoniers
Pour passer, un QR code fait office de sésame pour les cabanoniers (propriétaire de cabanons). Certains parviennent cependant à contourner les règles. "Je suis chauffeur VTC, mais je descends pour me baigner. J'ai la glacière derrière et tout. Aujourd'hui, je suis en pause", décrit cet automobiliste.
Dans les faits, seuls 350 véhicules par jour sont autorisés à entrer dans la calanque. Mais après 18h30 et l'arrêt des contrôles, cet habitant remarque régulièrement des excès. Il montre des photos de files de voitures stationnées. "Ça devient vite panique, il y a un surpeuplement de voitures et de piétons. On est en surnombre", décrit-il.
"Comment voulez-vous interdire à des personnes de venir s'il n'y a pas de quotas ?"
Environ 3000 personnes par jour en période de grande affluence en période de pointe fréquentent le site, selon les chiffres du parc national des Callanques, pour une plage longue de 60 mètres. "Tous les jours, c'est comme ça, depuis le mois de mai", décrit André Pacitto, président de l'association des calanquais de Sormiou. Ce dernier demande l'instauration de quotas. "Pour moi, c'est la seule solution. Comment voulez-vous interdire à des personnes de venir s'il n'y a pas de quotas ? Je demande à ce que soit fait exactement ce qui a été fait au sein de la calanque de Sugiton, avec des réservations". Des discussions doivent avoir lieu avec la municipalité.
Reportage de Loïc Perrier et Thomas Imbert
