Le président de la Région estime que l'ex-édile a été "éliminée par un mâle blanc".
Interrogé sur le bilan à mi-mandat de Benoît Payan dans l'émission "Marseille politiques" sur BFM TV jeudi 14 décembre, Renaud Muselier a accusé le maire de "féminicide politique" à l'égard de Michèle Rubirola lors du fameux "switch" des municipales de 2020, a révélé La Provence. Dans un communiqué, le Printemps Marseillais a vivement réagi, appelant à "des excuses immédiates".
"Je sais ce qui s'est passé", assure Muselier
Benoît Payan aurait "fait en quelque sorte un féminicide politique en éliminant tranquillement" Michèle Rubirola, a déclaré Renaud Muselier. "C'est une réalité, a insisté le président de Région. Vous avez une femme verte, médecin, qui a été élue par les Marseillais et qui a été éliminée par un mâle blanc, c'est tout. C'est une réalité politique qui a été organisée et structurée".
Laissant entendre que le remplacement de Michèle Rubirola par Benoît Payan était prémédité, Renaud Muselier poursuit : "Je ne sais pas depuis quand, je ne suis pas dans la tête de Benoît Payan mais je sais ce qui s'est passé, avec qui ça s'est passé et comment ça s'est passé".
"Une faute grave" réagit le Printemps Marseillais
"En détournant le terme de 'féminicide' pour une utilisation à des fins politiciennes, a réagi le Printemps Marseillais dans un communiqué, Renaud Muselier s'est rendu coupable d’une faute inacceptable." Fustigeant "une dérive extrême (...) de plus en plus visible", le parti de Benoit Payan exige "des excuses immédiates (...) publiques et nécessaires".
Le 15 décembre 2020, cinq mois après son élection surprise à la tête de la deuxième ville de France, l'écologiste Michèle Rubirola avait jeté l'éponge pour des raisons de santé. Une semaine plus tard, Benoît Payan s'asseyait dans son fauteuil, devenant à 42 ans le plus jeune maire de Marseille.