Le ministre de l'Intérieur et la maire-adjointe ont réagi au décès d'une victime collatérale du trafic de drogue à Marseille.
En déplacement à Marseille, Gérald Darmanin a commenté les récents faits de violences liés au trafic de drogue. Ce lundi 11 septembre, un homme a été tué à l'Estaque dans une fusillade à la kalachnikov. La veille, une jeune femme de 24 ans est décédée, touchée par un tir dans son appartement, dans le 10e arrondissement.
Regrettant un "drame absolu", le ministre de l'Intérieur estime que "les trafiquants de drogue cherchent d'autres endroits pour s'implanter." Notant une "transformation de la géographie du trafic de drogue à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône", il a déclaré que Marseille s'est "enkystée dans le trafic de drogue".
Les consommateurs responsables pour Darmanin
Pointant la responsabilité des citoyens, il a évoqué un "lien évident entre consommation, trafic et règlement de compte". "Arrêtez de fumer des joints, de prendre des rails de coke, ça peut paraître festif comme ça, a commenté le ministre face aux journalistes, mais vous faites naître ce genre de règlement de compte, vous faites naître l'exploitation des personnes, l'exploitation des mineurs, des assassinats, le financement du terrorisme, de la prostitution."
Gérald Darmanin a annoncé l'arrivée de renforts de police dans la ville, notamment une nouvelle unité de CRS qui posera ses valises dès le mois de novembre.
Samia Ghali a elle demandé la création d'un statut de "vicitime civile de guerre" pour les victimes collatérales du trafic de drogue, "toutes ces personnes estropiées à vie, traumatisées", lors du conseil du conseil d’arrondissement des 15-16e.
L'élue réclame régulièrement, depuis 12 ans, l'intervention de l'armée dans les quartiers sensibles de Marseille. Elle a rappelé ce matin être "intimement convaincue que cette question doit être posée".