Jordan Bardella a lancé dimanche à Marseille la campagne du RN pour les Européennes dans un meeting géant aux côtés de Marine Le Pen, la première d'une dizaine de réunions publiques programmées au cours des trois prochains mois, dont l'une à Paris le 1ᵉʳ mai.
"La France revient", c'est le nouveau slogan du Rassemblement national affiché à ce premier grand meeting de Jordan Bardella, avec en sous-titre "L'Europe revit", un clin d'oeil à la formule de Ronald Reagan "America is back". La tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes du 9 juin a lancé sa campagne lors d'un meeting à Marseille, dimanche 3 mars, devant 5.000 personnes. France 3 Provence-Alpes vous résume trois moments à retenir de ce meeting, alors que 600 personnes contre-manifestaient à l'appel d'une vingtaine d'associations.
Jordan Bardella cible "le grand effaceur" Emmanuel Macron
"Ce que nos dirigeants et l'Union européenne ont provoqué, main dans la main, c'est le grand effacement de la France qui se traduit par le recul de la France chez elle, sur son propre sol, mais également en Europe et dans le monde, a-t-il lancé devant des militants surchauffés. "Et le grand effaceur s'appelle Emmanuel Macron".
Pour le candidat RN âgé de 28 ans, le 9 juin doit être le "jour 1 de l'alternance", fidèle à la stratégie du parti qui entend faire des Européennes une véritable élection de mi-mandat, un tremplin pour l'élection de Marine Le Pen en 2027. "Il n'y pas d'autre option que la victoire", a-t-il insisté.
Ultra-favori dans les sondages, crédité de 28 à 30% d'intentions de vote, avec environ dix points de plus que la liste Renaissance-MoDem-Horizons, Jordan Bardella a une double ambition : arriver en tête aux Européennes et faire au moins aussi bien qu'au dernier scrutin, 23,34%.
Marine Le Pen sera sur la liste de Jordan Bardella
Laissant la vedette au nouveau président du parti, Marine Le Pen a laissé à Jordan Bardella le privilège de clore le meeting. C'est elle qui a ouvert le meeting après une longue déambulation aux côtés de Jordan Bardella au milieu du public, sous une musique assourdissante et une nuée de drapeaux bleu-blanc-rouge.
A la tribune, la présidente du groupe RN à l'Assemblée, a elle aussi pris pour cible Emmanuel Macron, dénonçant le "cynisme" et les "postures guerrières" d'un président Macron "en état de siège", face auquel son parti proposera une "transition réfléchie et résolue, nationale et populaire".
Unis, les Français sont invincibles. #VivementLe9Juin pic.twitter.com/Ga4IpIaiYm
— Jordan Bardella (@J_Bardella) March 3, 2024
"Comme il y a 30 ans, nous pataugeons toujours dans le 'responsable mais pas coupable' avec un gouvernement qui ne cesse de se défausser", a-t-elle fustigé, avant d'ironiser: "C'est la faute de la crise, du RN, de la guerre, du RN, des réseaux sociaux, du RN, des Chinois, du RN, des martiens, du RN... Ces dérobades indignes discréditent la parole et l'action publiques".
Marine Le Pen a par ailleurs confirmé sa présence sur la liste de son poulain, à la dernière place, "symboliquement".
"L'effacement, c'est le projet du Rassemblement national" : Valérie Hayer répond à Jordan Bardella
"L'effacement, c'est le projet du Rassemblement national, (un projet) d'affaiblissement de la France", a réagi sur BFMTV, l’eurodéputé tête de liste macroniste aux élections européennes Valérie Hayer, répondant dimanche au discours de Jordan Bardella. Elle a fustigé le projet "d'effacement" et "d'affaiblissement de la France" porté selon elle par le Rassemblement national.
Ils ont le même nombre d’élus que notre majorité présidentielle au Parlement européen. Et qu’en a fait le Rassemblement national ? Rien. Rien !
— Valérie Hayer (@ValerieHayer) March 3, 2024
L’effacement et l’affaiblissement de la France, c’est ça le projet de l’extrême-droite. pic.twitter.com/rp2eMbR3ml
Les députés européens du RN "n'ont pas travaillé", a repris Valérie Hayer, désignée ces derniers jours pour mener la liste de la majorité présidentielle pour les élections du 9 juin. "Jordan Bardella a couru sur les plateaux télé. Mais en termes de résultats au Parlement européen, rien et en terme d'activité, rien. Nous avons un bilan", a-t-elle ajouté.