Ce mardi, le tribunal de commerce de Marseille a décidé de renvoyer recours déposé contre Corsica Linea/Corsica Maritima, une ligne lancée pour concurrencer MCM, la compagnie née de la reprise de la SNCM par le groupe corse Rocca.

Le tribunal de commerce de Marseille a renvoyé mardi à jeudi un recours déposé contre Corsica Linea/Corsica Maritima, une ligne lancée pour concurrencer MCM, la compagnie née de la reprise de la SNCM par le groupe corse Rocca.

La procédure initiée par les administrateurs judiciaires et la CE de la SNCM se fondait sur la clause de non-concurrence imposée aux candidats à la reprise de la compagnie maritime, dans le cadre de la procédure qui a attribué le 20 novembre la reprise de la SNCM à l'homme d'affaires corse Patrick Rocca.

Le 5 janvier Corsica Maritima, candidat malheureux à la reprise de la SNCM, avait lancé Corsica Linea pour opérer une ligne entre la corse et le continent le jour même du lancement de MCM/Maritima Ferries - le nouveau nom commercial de la SNCM.

Mardi, le tribunal de commerce a octroyé un délai de deux jours à la demande de l'avocat de Corsica Linea/Corsica Maritima, Maurice Lantourne. Mais depuis le dépôt de ce recours, les deux adversaires - MCM et Corsica Maritima - ont amorcé un rapprochement.

Les négociations sur le rapprochement ont progressé au cours de ces dernières 48 heures. Il serait délicat, avant la fin de ces négociations, d'avoir un débat qui n'aurait plus lieu d'être si elles aboutissent"


, a affirmé Me Lantourne.

Ce report a été également accepté par l'avocat du groupe Rocca, Gaétan Balestra, ce qui a fait vivement réagir les syndicats de MCM/Maritima Ferries, qui estiment que cela signe la fin du projet de reprise de Patrick Rocca.

Pour le secrétaire CGT du CE, Jean-François Simmarano, "la tête de Patrick Rocca va tomber jeudi", jour d'une nouvelle audience du tribunal de commerce devant examiner si M. Rocca est en mesure de racheter les navires de l'ex-SNCM, qu'il loue actuellement au liquidateur.

Mercredi, la fusion de MCM/Maritima Ferries dans son concurrent Corsica Maritima doit être présentée par M. Rocca aux représentants du personnel lors d'un CE extraordinaire. Selon l'accord conclu, la compagnie de M. Rocca cède 100% des actions à CM Holding (Corsica Maritima) pour ne former "qu'une seule entité", a expliqué Patrick Rocca.

Mais ce changement de capital "n'est pas conforme au jugement du tribunal de commerce du 20 novembre" estime le représentant de la CFE-CGC, Pierre Maupoint de Vandeul, qui demande à la juridiction marseillaise de "reprendre le contrôle".

Par ailleurs, les responsables de Ferry de France, le Marseillais Christian Garin associé au groupe grec Arista, dont le projet de reprise avait été écarté par le tribunal de commerce, ont également annoncé avoir déposé un recours contre la cession de Maritima Ferries à Corsica Maritima.
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