En France sur deux poires consommées, une vient de l'étranger. Le constat a amené la filière arboricole des Hautes-Alpes a repenser ses futures productions. Son ambition : se renouveler, se diversifier pour conquérir de nouveaux marchés.
La fermeture du marché russe avait été un coup dur pour les arboriculteurs français, haut-alpins particulièrement. Celle du marché algérien en 2016 n’avait fait qu’aggraver les choses.
Aujourd’hui un constat s’impose : trop de pommes golden, pas assez de poires et des vergers à renouveler.
Un plan pour le renouvellement
Chaque arboriculteur est amené à repenser ses vergers et sa production.
La filière arboricole des Alpes du sud devrait replanter 900 hectares de vieux vergers en 5 ans.
Un arbre qui vieilli produit moins et demande plus de travail. Globalement, les vergers des Hautes-Alpes sont en retard. Ils ne sont pas renouvelés régulièrement.
Un investissement important
La filière arboricole propose un plan de grande ampleur qui devrait coûter 45 millions d’euros.
Les subventions locales ou européennes couvriront la moitié de l’investissement. 30 000 € par hectare resteront à la charge de l’arboriculteur.
Une diversification nécessaire
70 % des vergers donnent des golden. Il faudra donc diversifier les productions.
Pour les poires, il faudra planter de nouvelles variétés pour conquérir de nouveaux clients. Sans oublier la qualité et le bio.
Dans les Hautes-Alpes, l’arboriculture représente 4000 emplois directs.