Téléphérique de La Grave-La Meije : double manifestation pour bloquer les travaux du 3e tronçon

Les associations en opposition au 3ᵉ tronçon du téléphérique à La Grave-La Meije se sont mobilisées contre le projet, dans l'espoir de bloquer les travaux. Le collectif Les Soulèvements de la terre ont notamment occupé le site du chantier.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les mobilisations contre le chantier du 3ᵉ tronçon de téléphérique à La Grave-La Meije ont rythmé ce week-end des 7 et 8 octobre. Avant d’aller plus loin, on vous explique ce projet, et pourquoi il pose problème aux yeux de certaines associations.

Pour essayer de faire simple… Pour l’instant, la station de ski de la commune de la Grave est équipée de deux tronçons de téléphériques. Depuis la gare de départ (1 5000m d’altitude), ils donnent accès à la gare de Peyrou d'Amont à 2 400 m puis à la gare des Ruillans à 3 200 m. Et grâce à eux, les skieurs peuvent monter sur le glacier de la Girose avec un téléski. Mais alors, qu’est-ce qui va changer ? Et bien ce projet de 3ᵉ tronçon vise à remplacer ce téléski, qui en plus d’être obsolète, fonctionne au fioul. Par ce nouvel aménagement, qui fonctionne à l'électricité, les touristes pourront accéder au dôme de la Lauze en hiver comme en été. Tout ça pour la modique somme de 13 millions d’euros.

"Bloquer les travaux"

Et sans grande surprise, depuis la naissance du projet en 2019 et encore plus depuis le début des travaux début septembre 2023, ce sujet divise. D’un côté, ceux qui sont pour, et qui ne font pas particulièrement de bruit. De l’autre, les opposants qui comptent bien se faire entendre. Lundi 9 octobre, les travaux préliminaires sont censés débuter. C’est pourquoi ce week-end a été emprunt à la manifestation, de plusieurs manières différentes.

D’abord, samedi 7 septembre, aux alentours de 16h, des "amoureux de la montagne" sont allés installer tentes et banderoles au cœur du glacier de la Girose, sur le chantier. "Cette occupation à 3400 mètres d'altitude, sur le rognon rocheux du glacier, se donne pour objectif de bloquer les travaux en cours et de soustraire le glacier à un projet d'aménagement délétère", explique le collectif Les soulèvements de la Terre, une des associations participantes.

Cet acte montre "la détermination à donner un coup d'arrêt à l'exploitation et à l'artificialisation des montagnes, des terres, des vallées jusqu'aux glaciers". Ils vont s’assurer que ces travaux ne commenceront pas et qu’ils seront mis à l’arrêt pour l’automne. "Le troisième tronçon du téléphérique est à n'en pas douter le premier pas d'une opération d'aménagement marchand de ce glacier par l'industrie touristique", déclare le collectif. "Il ne s'agit pas ici de défendre la Grave comme une exception, mais d'imaginer d'autres futurs désirables pour les montagnes et leurs divers habitants."

Une double mobilisation

Une mobilisation peut en cacher une autre ! Et ce dimanche, c’est au tour des associations La Grave Autrement et Mountain Wilderness d’organiser une marche contre les travaux. À 10h, dimanche 7 octobre, ils se sont donnés rendez-vous à Chazelet pour une ascension vers le lac de Lerié sur le plateau d'Emparis.

"Déjà au mois de février @SATA GROUP (2 Alpes, Alpe d'Huez, la Grave) [société en charge des travaux] avait monté une pelleteuse à 3 400 m sur le glacier de la Girose, juste à la limite de la zone cœur du Parc national des Ecrins. Ils bouchent des crevasses, creusent et façonnent le glacier pour.... les besoins (et les profits) de quelques hommes", s’indigne l’association Moutain Wilderness. Une marche pour s’opposer, évidemment, à la poursuite des travaux de ce 3ᵉ tronçon.

Alors, ces actions suffiront-elles pour faire arrêter ce projet ? 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information