Fermés depuis le 30 octobre en raison de l'épidémie de Covid-19, les restaurants ne pourront rouvrir au mieux qu'à la mi-janvier 2021
Un gros coup de gueule au menu du jour. Les restaurateurs et propriétaires de bars organisent une grande manifestation, jeudi 26 novembre à Marseille, pour dénoncer la fermeture de leurs établissements jusqu'au 20 janvier 2021. Un deuxième confinement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 très mal vécu par ces professionnels qui ont déjà dû fermer leurs portes lors de la première vague au mois de mars.
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France 3 a rencontré quatre de ces professionnels, restaurateurs, tenanciers de bar, gérants de brasserie pour qu'ils confient leur expérience douloureuse durant cette période. Ainsi Marion Herbin, Julien Castiglia, Laurent Ceccarini et Frédéric Jeanjean se sont succédé pour témoigner.
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"Complètement perdus, épuisés"
Ce dernier, propriétaire de la brasserie des Templiers, à Marseille, et secrétaire général de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), a "le sentiment que dans notre métier, nous servons de variable d’ajustement pour la com’". "Ce qui nous permet de dire ça, c’est qu’au moment où on nous ferme nous, on laisse les restaurants d’entreprise ouverts, on laisse les cantines ouvertes", soupire-t-il.Laurent Ceccarini se sent, lui, "complètement perdu, épuisé". Il faut dire que comme le souligne Julien Castiglia, "ce qui est très difficile, c’est qu’on a ces mois de fermeture avec zéro euros de chiffre d'affaires, on a quand même un niveau de charge fixe à assumer financièrement pour lequel on a très, très peu d’aides, voire pas d’aides du tout."
"On va avoir beaucoup de casse"
Une situation difficile et qui va durer pour ces professionnels. "On est confiné encore, en tout cas les restaurateurs, encore jusqu’à mi-janvier à priori voir plus donc c’est vrai que ça a un impact, soupire Marion Herbin. On fait passer plusieurs fêtes, pour nous, de fin d’année, des gros repas, des entreprises qui font des repas de fin d’année, même pour le nouvel an."Enfin tout ça c'est de l’argent perdu pour nous et de pas pouvoir se projeter comme ça devient très alarmant et catastrophique."
Et nombreux sont ceux qui s'inquiètent pour leur avenir. "Sur le Vieux-Port, dans le secteur, on va avoir beaucoup de casse, s'alarme Laurent Ceccarini. J'espère ne pas en faire partie... Mais personne n'est sûr de rien."