Un ressortissant belge dont la compagne d'une soixantaine d'années a été retrouvée morte dans leur résidence secondaire à Saint-Raphaël dans le Var a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Pierre Couttenier procureur près le tribunal judiciaire de Draguignan fait le point.
Rappel des faits : l'homme avait appelé les secours mardi à 4H45 en expliquant qu'il venait de retrouver
sa compagne morte à ses côtés dans le studio où ils séjournaient depuis plusieurs semaines.
Les tentatives de réanimation ont été vaines et la présence de nombreux hématomes et ecchymoses sur l'ensemble du corps de la femme a poussé les enquêteurs à placer le compagnon en garde-à-vue.
Pierre Couttenier procureur près le tribunal judiciaire de Draguignan précisait à France 3 Côte d'Azur ce 14 mars que "nous ne savons pas encore à cette heure s'il s'agit bien d'un féminicide. La victime portait des traces suspectes. Mais nous ne connaissons pas les causes du décès. L'autopsie aura lieu ce vendredi."
Dément tout acte de violence
Au cours de l'enquête, l'homme a démenti tout acte de violence sur sa compagne. Un voisin a rapporté avoir entendu des bruits de dispute la nuit du drame, mais les enquêteurs n'ont pas relevé de traces de lutte dans le studio.
À l'issue de la garde-à-vue, le compagnon a été mis en examen pour meurtre par conjoint selon les termes du procureur et placé en détention provisoire. L'homme a demandé un délai pour préparer sa défense devant le juge de liberté et de la détention.
Depuis le début de l'année, le département du Var a connu plusieurs féminicides.
"Nous avons eu cinq drames avec celui de Saint-Raphaël", précise Pierre Couttenier. Trois de ces faits divers concernaient des personnes dans le grand âge. Ainsi, le 4 février, les corps sans vie de deux octogénaires avaient été découverts par un membre de la famille qui s'est rendu à leur domicile, cette encore à Saint-Raphaël.