La mort des deux nouveau-nés retrouvés dans un congélateur à Bédoin dans le Vaucluse n'est "pas d'origine naturelle", a assuré lundi la procureure d'Avignon Florence Galtier. Les deux bébés étaient bien "viables" après l'accouchement.
L'autopsie, réalisée à l'institut médico-légal de l'hôpital de Nîmes lundi 5 décembre, a révélé qu'il s'agissait de deux fillettes qui sont nées et qui ont respiré. Ont-elles vécu quelques heures ou quelques jours ? Impossible de le savoir pour le moment.
"Les deux enfants étaient viables (...), ce n'était pas des enfants mort-nés", a détaillé la procureure d'Avignon, Florence Galtier, en se basant sur un compte-rendu oral de l'autopsie, le compte-rendu écrit étant attendu dans les prochains jours.
Un traumatisme crânien à l'origine de la mort d'un bébé
La procureure a insisté sur le fait que les décès ne sont "pas d'origine naturelle" : sur l'un des deux bébés, "un traumatisme crânien et intracrânien" a ainsi été constaté et serait à l'origine de la mort. Mais "on ne sait pas s'il s'agit de violences, d'une chute, d'un défaut de soin ou d'autre chose", a précisé Florence Galtier.
Pour l'heure, la filiation des enfants n'est pas connue et "rien n'indique qu'il s'agit de jumelles", a ajouté la magistrate.
Des déclarations "très floues"
Après la découverte des deux corps dans un congélateur jeudi, une femme de 41 ans, mère de trois enfants, avait été interpellée à Bédoin, avant d'être mise en examen et écrouée vendredi 2 décembre.
Ses déclarations "demeurent évolutives" et "très floues", a précisé la procureure d'Avignon, en charge de l'affaire après le dessaisissement vendredi du parquet de Carpentras en raison de la qualification criminelle des faits.
C'est l'appel d'un homme, mercredi, auprès de la gendarmerie de Mormoiron, qui avait permis cette découverte macabre, dans le village rural de Bédoin, qui compte quelque 3.000 habitants dans le nord du Vaucluse.
Aucune indication n'a été donnée quant au lien entre ce témoin et la famille concernée.
Avec AFP.