Jeudi 2 novembre, une jeune femme a craché sur la kippa d'un homme de confession juive dans une épicerie du centre-Ville d'Avignon. En comparution immédiate ce lundi 6 novembre, le tribunal l'a condamné à cinq mois de prison avec bracelet électronique et elle devra verser 1513 euros au titre de préjudice à la victime.
Ce lundi 6 novembre, Sheryane H, comparaissait au tribunal d'Avignon, soupçonnée d'avoir proféré des insultes à caractère antisémite à l'encontre d'un homme portant une Kippa et sortant d'une épicerie le jeudi 2 novembre dernier. D'abord en garde à vue, la jeune femme mise en cause avait été présentée à un juge samedi puis placée en détention provisoire. Jugée coupable, elle écope de cinq mois de prison à purger sous bracelet électronique à domicile et devra verser 1513 euros de dédommagement pour préjudice à la victime.
Une défense qui rejette les propos antisémites
La jeune femme qui comparait ce lundi 6 septembre au tribunal d'Avignon a 18 ans. Sheryane H. a passé une partie de son enfance en foyer. Elle reconnaît "les crachats sur la kippa et avoir tenu des propos outrageants". Elle rejette cependant le caractère antisémite et se défend d'avoir proféré des insultes antisémites. Elle explique ne pas savoir ce qu'est une kippa.
Cependant , elle est considérée comme récidiviste dans le fait de proférer des injures elle serait déjà impliquée dans une autre affaire avec une personne d'origine Sub-Saharienne.
Rappel des faits
Un homme de confession juive a été victime d'une agression antisémite vendredi 3 novembre, a confirmé la Procureure de la République d'Avignon à France 3 Provence-Alpes, d'après une information de France Bleu Provence.
L'homme sortait d'une épicerie du centre-ville, "le Carthage", avec une casquette et une kippa, lorsqu'il a été pris à parti par une femme qui a proféré des insultes à caractère antisémites.
Depuis les attaques du Hamas contre Israël et la réplique de l'armée israélienne, les agressions antisémites se multiplient en France. Le 24 octobre dernier, le ministère de l'Intérieur faisait état de 588 faits recensés en une vingtaine de jours. Le gouvernement l'avait anticipée en renforçant, dès le 7 octobre, la sécurité autour de 600 lieux fréquentés par la communauté juive.
C'est déjà en un mois plus du double des actes antisémites recensés sur toute l'année 2022.