Procès des viols de Mazan : auditions du mari, de la femme, de la fille, du "clone" Maréchal... les cinq temps forts à venir

Le procès de Dominique Pélicot, retraité accusé d'avoir drogué son épouse et recruté des hommes sur un site de rencontre pour la violer pendant dix ans, a débuté le 2 septembre devant la cour criminelle de Vaucluse, à Avignon. Voici les cinq dates clé à ne pas manquer dans ce procès hors du commun.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis le 2 septembre, Dominique Pélicot comparaît devant la cour criminelle de Vaucluse, à Avignon. Il est le principal accusé dans l'affaire des viols de Mazan. Pendant dix ans, il a drogué son épouse en lui administrant de puissants anxiolytiques, puis a fait appel à des dizaines d'hommes sur un site de rencontre pour la violer. Faits qu'il a reconnus durant l'instruction judiciaire. Un procès hors norme et très attendu depuis sa mise en détention provisoire, en novembre 2020. Pendant plus de trois mois, 50 autres hommes, âgés de 26 à 74 ans, comparaîtront à ses côtés. France 3 Provence-Alpes a retenu cinq temps forts à venir dans ce procès.

Gisèle Pélicot témoigne le jeudi 5 septembre

Après une lecture du rapport qui aura été insoutenable pour Caroline Darian, la fille de la victime, la journée du 5 septembre risque d’être éprouvante pour Gisèle Pélicot, droguée par son mari et violée par des dizaines d’inconnus pendant dix ans. La victime sera entendue à la barre ce jeudi matin, avant que les experts toxicologiques et médicaux soient entendus l’après-midi. 

Gisèle Pélicot a tenu à ce que ce procès se déroule en présence du public et de la presse. La victime "estime qu'elle n'a pas à se cacher". "Il faut que la honte change de camp", a expliqué Me Stéphane Babonneau, un des deux avocats de l'épouse. Son témoignage devant la cour est très attendu, après ces quatre années de silence. Gisèle Pélicot peut compter sur le soutien sans faille de ses trois enfants, constitués parties civiles.

Caroline Darian auditionnée le vendredi 6 septembre 

Après la mère, c’est au tour de la fille, Caroline Darian, autrice du livre "Et j'ai cessé de t'appeler papa" publié en 2022, d’être auditionnée. Lors de la deuxième journée de procès, cette dernière a quitté la salle d’audience moins de 20 minutes après le début de la lecture du rapport. Le président de la cour criminelle de la Vaucluse explique que Giselle Pélicot n’est pas la seule victime de Dominique, mari et père des victimes. En effet, il a indiqué que des photomontages de Caroline dénudée, ont été retrouvés dans l’ordinateur de l’accusé, dans un dossier intitulé "Autour de ma fille, à poil". 

Me Antoine Camus, avocat de Caroline Darian, avait déclaré à l’AFP que pour les enfants, il s’agit d’une “douleur immense, c’est insoutenable”. Aura lieu également la lecture des expertises psychologiques de Giselle Pélicot et de Caroline Darian. 

Dominique Pélicot interrogé le mercredi 10 septembre

Cette journée du 10 septembre, la parole sera donnée au principal accusé, Dominique Pélicot, avec l’interrogatoire sur sa personnalité et les faits. Il est jugé pour avoir drogué son épouse et recruté des dizaines d'inconnus sur internet pour la violer pendant dix ans. En détention provisoire depuis novembre 2020, il a reconnu, durant l’instruction, qu'il administrait de puissants anxiolytiques à sa femme, à son insu. Du Temesta le plus souvent. Ensuite, des hommes contactés via un site de rencontre, venaient violer la victime. Au total, 92 faits ont été comptabilisés. Son avocate, Me Béatrice Zavarro, plaidait lundi à la presse que son client avait “honte de ce qu’il a fait”.

À ses côtés, sur le banc des accusés, 50 autres hommes, âgés de 26 à 74 ans. Ce même jour aura lieu la lecture des expertises informatiques.

Jean-Pierre Maréchal à la barre le jeudi 12 septembre

Dominique Pélicot a formé l'un des coaccusés, Jean-Pierre Maréchal, 63 ans, père de six enfants, dont la personnalité sera passée au crible le jeudi 12 septembre. Entre 2015 et 2020, Dominique Pélicot s'est régulièrement rendu au domicile de cet homme dans la Drôme pour le "former". Il a ainsi créé "un double, une espèce de clone. Il avait encadré Maréchal et Maréchal acceptait que sa femme soit livrée à Dominique P.", a expliqué à France 3 Provence-Alpes Maître Patrick Gontard, conseil de J.P. Maréchal.

Les deux hommes sont accusés d'avoir commis une dizaine de tentatives de viols sur l'épouse de Jean-Pierre Maréchal. Ce dernier comparaît détenu.

Plaidoiries, réquisitoire et délibéré à partir du 12 novembre

À l’issue de trois mois de procès, le délibéré est attendu entre le 9 et le 20 décembre.

Les plaidoiries des parties civiles auront lieu le 12 novembre, suivi du réquisitoire du ministère public les 13 et 14. Les plaidoiries de la Défense débuteront le 15 novembre et dureront trois semaines. Les 51 accusés encourent une peine de 20 ans de réclusion criminelle. Dix-huit accusés sont actuellement détenus (16 dans le cadre de ce dossier, deux pour autres causes) et 33 comparaissent libres. Parmi les hommes poursuivis, 41 sont originaires du Vaucluse. Pour la grande majorité, ce sont des hommes bien insérés dans la société, pompier, infirmier, militaire, entrepreneur, chauffeur routier ou encore plombier. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité