29 ans après l'explosion du réacteur de Tchernobyl, une étude réalisée par le laboratoire de la CRIIRAD pour l'association les Enfants de Tchernobyl prouve la contamination radioactive actuelle des sols alsaciens.
Le laboratoire de la CRIIRAD a effectué une étude de suivi de la contamination radioactive des sols alsaciens, en six stations sur les communes d’Erstein dans le Bas‐Rhin, d’Aubure, de Breitenbach, de Durmenach, de Kruth et de Wolfgantzen dans le Haut‐Rhin.
Le reportage de R. Dinckel - D. Walter - X. Chatel. Interviews : Roland Desbordes, président de la CRIIRAD - Thierry Meyer, "Les enfants de Tchernobyl"
Les carottages réalisés en octobre 2014 confirment la persistance de la contamination des sols par le césium 137 à des niveaux correspondants à des dépôts résiduels compris entre 4 984 ± 776 et 8 846 ± 1 015 Bq/m² pour les 5 stations a priori non remaniées et 10 948 ± 1 578 Bq/m² pour le site de Breitenbach.
Pour ces 5 stations, on retrouve 82 % du césium 137 dans les 20 premiers centimètres de sol. On observe globalement une diminution de la contamination par rapport aux résultats obtenus en ces mêmes stations lors des études conduites par la CRIIRAD en 1990‐1991 et 1998. Toutefois, la diminution de l’activité semble à présent dominée par la décroissance radioactive du césium 137 alors qu’elle avait été beaucoup plus rapide entre les campagnes de 1990‐1991 et de 1998. Ce constat s’expliquait par les phénomènes de transfert progressif à la flore, à la faune et aux eaux de nappes, et in fine à la population. Le césium 137 restera donc présent encore longtemps dans les sols alsaciens. Il provient principalement des retombées de la catastrophe de Tchernobyl en 1986 mais aussi des retombées plus anciennes des essais nucléaires atmosphériques. (source communiqué presse)