Les agriculteurs français sont en colère cette semaine. La faible rémunération des prix de la viande et du lait mettent en péril l'équilibre financier de leurs exploitations. Nous avons voulu savoir si les structures coopératives étaient soumises aux mêmes difficultés financières.
Sur son exploitation de 80 ha, Dominique Daul élève plus de 600 bovins destinés à l'abattoir. L'intégralité de sa viande est vendue à Copvial, une coopérative alsacienne qui lui garantie le paiement et l'écoulement de sa production. Résultat, en janvier, l'éleveur s'est lancé dans le veau de boucherie, et s'apprête à investir 200 000 euros dans la construction d'un bâtiment destiné à l'alimentation des animaux.
Dominique Daul le reconnaît bien volontiers, il s'est développé grâce à la coopérative qui répond aux besoin d'une clientèle de proximité. Il est plus serein aujourd'hui que ses collègues de l'ouest de la France. Pourtant, les comptes de Dominique, comme ceux de bon nombre de coopérateurs sont dans le rouge. La faute au prix de vente de la viande, ni plus élevés ni plus bas que la cotation nationale, actuellement remise en cause. Alors pour s'imposer face aux poids-lourds du marché, accusés de fixer les prix, Copvial a sa stratégie : maîtriser l'ensemble de la chaîne de production avec le rachat en octobre dernier d'une unité de transformation. Le but est de produire 100% alsacien et de distribuer les produits sur le marché local sous la marque Burehof.