Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll souhaite encourager la recherche autour des machines agricoles. Il se dit convaincu qu'elles peuvent faire beaucoup dans la réduction de l'utilisation de pesticides.
Comment les agriculteurs pourraient-ils économiser 40% de produits chimiques ?
Le ministre de l’Agriculture a inauguré le Sima, salon des machines agricoles qui se tient à Villepinte (Seine-Saint-Denis), en parallèle du Salon de l'agriculture."Dans le cadre du projet agroécologique, il faut qu'on ait des équipements adaptés", a expliqué Stéphane Le Foll. "Les machines peuvent servir notamment à améliorer la précision : à quoi ça sert de pulvériser si la moitié va ailleurs que sur la plante qui en a besoin", a-t-il dit.
Avec des machines de pulvérisation plus performantes, les agriculteurs pourraient économiser 30 à 40% du volume de produits chimiques, déclare le ministre.
C'est un Falcon pulvérisateur de marque Matnot. Le terme pudique pour dire aspergeur de pesticides #sima_paris pic.twitter.com/O1MAXPUVOh
— Sandra Laffont (@SandraLaffont) 22 Février 2015
C’est quoi le plan "Agriculture - Innovation 2025" ?
Le ministère de l’Agriculture (en partenariat avec le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur) vient d'ailleurs de confier une mission à cinq organismes de recherche (AgroParisTech, Inra, Irstea, Cea-Leti et Acta) pour élaborer un plan "Agriculture - Innovation 2025".Ce plan proposera un plan d'actions pour développer les secteurs suivants :
- biocontrôle (alternatives naturelles aux pesticides)
- agroéquipements
- agriculture numérique
- bioéconomie.
Un rapport est attendu en septembre 2015.
Au #SIMA2015, machinisme agricole et agroéquipements sont essentiels à l'emploi et la transition agroécologique pic.twitter.com/iPnlAsFDVg
— Stéphane Le Foll (@SLeFoll) 22 Février 2015
Y a-t-il un créneau pour des start-up françaises ?
S'agissant de la e-agriculture, le ministre voudrait développer une plate-forme nationale de données, publiques comme privées.Cet outil regrouperait des informations sur la météo, l'humidité du sol, le stade de développement de la culture et des données expérimentales. Mais, aucun calendrier n'est précisé.
Pour l'instant, il s'agit de voir la faisabilité d'un tel projet à l'heure où les drones, satellites et autres machines agricoles inondent les agriculteurs d'informations pour gérer au plus près leurs parcelles.
L'objectif est aussi de "permettre à des start-up françaises de se développer sur ce créneau". Car selon le géant américain des semences et de l'agrochimie Monsanto, ce marché pourrait s'élever à 25 milliards d'euros, pointe le ministère.