Le président de l'UMP et ex-président de la République se dit "opposé aux repas de substitution" dans les cantines scolaires. Il soutient la décision annoncée par Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône, au nom de la "laïcité".
La polémique bat son plein depuis que le maire UMP de Chalon-sur-Saône a annoncé qu’il voulait supprimer le menu de substitution au porc dans les cantines scolaires de sa ville au nom du "principe de laïcité".
Cette décision doit entrer en application à partir de la rentrée de septembre 2015.
A gauche, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cette décision.
Ainsi, Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l'Education nationale, a condamné l'initiative du maire de Chalon-sur-Saône. "Évidemment que je condamne et que je regrette cette décision (...) pour une raison très simple, au fond il s'agit de prendre en otage les enfants", a-t-elle dit.
Le président de la FCPE de Saône-et-Loire, Eric Violette, parle d'une position qui "choque". Il n'y a "aucun problème sur les cantines" à Chalon, estime-t-il. "Du porc est servi une à deux fois par mois, donc on aurait pu trouver une solution", ajoute-t-il, en précisant que le menu de substitution "ne coûte pas plus cher à la collectivité".
De son côté, l'Observatoire de la laïcité souligne que "si aucune obligation ne contraint la commune dans le cadre d'un service facultatif, (...) la laïcité ne saurait être invoquée pour refuser la diversité de menus".
Je suis opposé dans les cantines aux repas de substitution #NS20H #laicité
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 17 Mars 2015
Nicolas Sarkozy monte au créneau
A droite, Nicolas Sarkozy se dit opposé dans les cantines d'écoles publiques "à ce qu'on appelle les repas de substitution où, en fonction de l'origine des enfants, de la religion des parents, on choisit des repas différents".L’ancien président de la République a affiché son soutien à l’élu de Saône-et-Loire. "Si vous voulez que vos enfants aient des habitudes alimentaires confessionnelles, vous allez dans l'enseignement privé confessionnel", a-t-il affirmé.
"Si la République ne fait pas accepter de règles, il n'y a plus de République", a-t-il précisé lors du 20 heures de TF1 mardi 17 mars 2015.