Rennes: les réfugiés somaliens vont devoir quitter leur campement

Le tribunal administratif de Rennes a ordonné vendredi, à la demande de la municipalité PS, l'expulsion de 10 réfugiés somaliens du terrain de football des Gayeulles où ils avaient planté leurs tentes depuis le 6 juillet.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Lors de l'audience le 4 septembre, la Ville de Rennes avait demandé au tribunal de "constater la qualité d'occupant sans droit ni titre" des 10 réfugiés et de les condamner à quitter, "avec le concours de la force publique en tant que de besoin", la parcelle où ils campent dans le parc des Gayeulles, une base de plein air et de loisir au nord de la ville.

La commune soutenait alors que le terrain occupé, un terrain de football, relevant du domaine public, se voyait "détourné de son affectation" par la présence des dix tentes et d'une tonnelle installés par les réfugiés. Elle soulignait également que "les occupants ne justifient pas de leur qualité de demandeur d'asile, ni de demande de prise en charge en hébergement". Ces derniers affirmaient au contraire que c'est "leur absence de prise en charge par les pouvoirs publics en leur qualité de demandeurs d'asile (qui) les a conduit à occuper des espaces verts de la ville".

De squat en squat

Après avoir passé plusieurs mois dans un squat à Thorigné-Fouillard, près de Rennes, les Somaliens avaient installé un premier campement le 11 juin devant un théâtre de Rennes. Hébergés pendant une quinzaine de jours dans un hôtel à l'initiative de la préfecture, ils étaient ensuite revenus camper devant le bâtiment avant d'en être expulsés par la police début juillet et de se replier dans le parc des Gayeulles. La Ville de Rennes, qui s'est vu refuser par le tribunal les 1.500 euros qu'elle réclamait aux réfugiés sur le fondement du code de justice administrative, fait partie du "réseau des villes solidaires" prêtes à s'engager à accueillir des familles réfugiées sur leur territoire, lancé début septembre par le PS.

100 familles de demandeurs d'asile hébergées gratuitement par la ville de Rennes

Sur son site internet, la maire de Rennes Nathalie Appéré, avait affirmé alors que Rennes "est et sera à la hauteur de ses responsabilités" pour "l'accueil et l'accompagnement des migrants", soulignant que la Ville "fait déjà beaucoup" dans ce domaine depuis 2011. Elle soulignait notamment que près de 100 familles de demandeurs d'asile sont déjà hébergées gratuitement dans des bâtiments temporairement inutilisés de son parc immobilier, et que "chaque mois" environ 50 familles sont mises à l'abri "à titre humanitaire".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information