Août 2015, le petit Rifki était enlevé à Rennes. Le plan alerte enlèvement était déclenché, permettant de retrouver l'enfant très rapidement. Le ravisseur présumé était déjà connu de la justice pour une agression sexuelle sur mineur. Il vient d'être condamné pour cette première affaire.
C'est ce mardi qu'Ahmed A. comparaissait pour agression sexuelle sur un garçon de 9 ans. Des actes que le ravisseur présumé du jeune Rifki avait commis début juin 2015 sur le fils d'un Mahorais qui l'avait hébergé à Rennes. Il a été condamné à un an de prison dont 6 mois avec sursis.
Il dormait dans la chambre de l'enfant
Le père de la victime expliquait en août dernier qu'il avait hébergé Ahmed car il connaissait sa mère. Le jeune homme de 25 ans lui précise à l'époque qu'il doit suivre une formation d'animateur pour enfants. Le père ne se méfie pas et le laisse dormir dans la chambre de son fils. Très vite, le petit garçon explique à son père qu'Ahmed lui "touche le zizi". Prévenue, la police emmène le suspect qui ne présente aucune résistance.En garde à vue, l'agresseur avoue les faits. "Mais c’est à cause de l’alcool et du cannabis que j’ai agi de la sorte", a-t-il répété mardi, devant le tribunal correctionnel de Rennes, rapporte Ouest-France. "J’ai eu une crise d’angoisse ces soirs-là et la présence de l’enfant me rassurait". Après son audition, l'homme sera remis en liberté et convoqué devant le tribunal correctionnel pour ce 5 janvier.
A l'audience de mardi, l'agresseur a affirmé n'avoir "aucune attirance sexuelle pour les petits garçons". Il a précisé qu’il est le père de deux enfants de 9 et 5 ans, restés à Mayotte. Ses déclarations n’ont pas convaincu l’expert psychiatre. Son avocate Me Delphine Caro, a mis en avant la "personnalité complexe et immature" du Mahorais. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet : un an de prison dont six mois avec sursis.
L'enlèvement du petit Rifki
Quelques semaines après cette première agression, le samedi 15 août 2015, le jeune Mahorais enlève un petit Commorien de 4 ans, Rifki sur la place de la mairie de Rennes. Là aussi c'est un garçon qu'il connaît car il est hébergé provisoirement au même endroit que l'enfant et sa mère. L'alerte enlèvement est déclenchée le dimanche matin. C'est finalement dans le train Paris-Bordeaux qu'ils sont repérés en milieu de journée par une passagère. L'intervention des gendarmes dans le TGV en gare de Libourne (Gironde) permettra de récupérer l'enfant et d'interpeller le ravisseur présumé.Lors de ses auditions par les services de la police judiciaire de Rennes, le mis en cause reconnaîtra avoir, à une reprise, commis des attouchements sur le jeune Rifki, dans les jours précédent l'enlèvement. "Il n'évoque aucun autre acte de cette nature, notamment durant leur périple" précisera le procureur de la République adjoint de Rennes. Entendu, l'enfant n'évoquera "aucune violence de quelque nature qui aurait pu être commise par le mis en cause qu’il appelle familièrement Tonton Ahmed".
Incarcéré, le ravisseur présumé est mis en examen pour enlèvement et séquestration et agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans. Le procès se tiendra plus tard.