Lors d'une réunion en préfecture, la direction de la SNCM a estimé que l'équilibre de la société se situe autour de 800 à 1000 emplois, contre 1508 en CDI actuellement. L'actionnaire réclame encore la mise en redressement judiciaire de la SNCM afin d'échapper aux sanctions financières de Bruxelles.
La direction a présenté mardi un plan aux organisations syndicales et aux actionnaires, Transdev et l'Etat, lors d'une réunion prévue dans le cadre de la concertation de sortie de conflit, après une grève de 17 jours fin juin et début juillet. A la sortie, les syndicats avaient évoqué un plan comprenant environ 800 suppressions de postes.
La direction de la SNCM estime mercredi que "le périmètre à l'équilibre" de la compagnie se situe autour de 800 à 1.000 emplois", contre 1 508 emplois en CDI actuellement, précisant ainsi le plan présenté mardi.
"L'entreprise emploie aujourd'hui 1508 CDI. Au terme d'un processus de transformation important, le périmètre à l'équilibre identifié comprendrait entre 800 et 1.000 emplois"
précise la compagnie dans un communiqué. Par ailleurs, l'actionnaire majoritaire Transdev a de nouveau plaidé pour la mise en redressement judiciaire de la SNCM le plus tôt possible, seule manière selon lui de s'affranchir des condamnations de Bruxelles.
L'actionnaire estime que le passage au tribunal de commerce permettrait de gommer un peu plus de 400 millions d'euros d'aides publiques que la Commission demande à la SNCM de rembourser.
Analyse critiquée par les syndicats
Cette analyse est vigoureusement contestée par les syndicats, qui eestiment qu'une telle opération ne les prémunira pas des condamnations européennes, mais permet aux actionnaires de faire un plan social à moindre frais.
a déclaré à l'AFP Frédéric Alpozzo, représentant CGT des marins, à la sortie de la réunion."Sous prétexte du contentieux européen, la direction a présenté un schéma d'exploitation avec 800 à 1.000 emplois supprimés, et aucune garantie pour le personnel restant",