Certaines pièces de la machine à papier de l'ancienne usine UPM de Docelles (88), qui doit être vendue aux enchères mardi 24 octobre 2017 à Epinal, ont été percées sur ordre de la direction, pour éviter qu'elles ne soient réutilisées par la concurrence.
Christian Tarantola, maire (PS) de Docelles, était l'invité du 19/20 Lorraine, il s'exprime sur cette affaire.
Contacté par téléphone, Christian Tarantola nous a confirmé avoir pris connaissance avec certitude que les machines avaient été volontairement dégradées par UPM en lisant le rôle de la vente aux enchères du 24 octobre.
Le descriptif des machines fait état de "trous" dans les cylindres de la caisse de tête et des rouleaux sécheurs.
Le directeur France d'UPM, Jean Kubiak a reconnu auprès de nos confrères du Monde "que la décision n'a pas été facile à prendre". Néanmoins, l'ordre a été donné de rendre les machines inutilisables.
Cette opération a été menée vraisemblablement il y a quelques mois, avant la vente du site.
Des rumeurs insistantes couraient dans la commune a reconnu le maire, Christian Tarantola, selon lesquelles les machines avaient été percées.
Archives sur la fermeture d'UPM
Selon le commissaire priseur en charge de la vente, mardi 24 octobre à Epinal, une telle machine (neuve) cote à 100 millions d'euros.
En l'état actuel, difficile d'en espérer plus d'un à deux millions.
Aucun papetier ne trouverait intérêt à acheter cet ensemble industriel hors d'usage.
Seuls quelques lots pour pièces pourraient attiser leur intérêt.
Cet impressionnant matériel est à l'arrêt depuis le 24 janvier 2014.