Après un an de Grand Est, le quotidien des chefs d'entreprises évolue peu à peu grâce à la politique des filières. L'enjeu désormais, ce sont des regroupements pour plus d'efficacité et de visibilité. Voici le dossier Grand Est de la semaine.
Après un an de Grand Est, le quotidien des chefs d'entreprises évolue peu à peu grâce à la politiques des filières. L'enjeu désormais, ce sont des regroupements pour plus d'efficacité et de visibilité. Voici le dossier Grand Est de la semaine.
Si l'agroalimentaire est certainement le principal secteur mis en valeur par la grande région, d'autres filières, moins importantes en terme d'emplois ou de chiffres d'affaires sont tout de même en train de se mettre en place. L'aéronautique en est un exemple. Un Pôle devrait se constituer bientôt à Metz. Il va permettre une meilleure visibilité de cette industrie. "Lobbying, visibilité, échange d'informations, (...) on peut être concurent mais le fait de se voir ça crée des liens, c'est une logique qui fonctionne", assure Thierry Jean, le président du pôle aéronautique Grand Est et PDG de Preci3D. Une logique qui pourrait booster cette industrie. D'ailleurs les principaux acteurs ont investi ces derniers mois dans notre région : dix huit millions pour Safran sur son site de Molsheim en Alsace où sont fabriqués des trains d'atterrissage. Et cent dix millions d'euros injectés par Lisi Aerospace dans les Forges de Bologne en Haute-Marne. Le groupe possède cinq sites majeurs dans le grand Est, de quoi rivaliser un jour peut-être avec la région de Toulouse, leader dans ce domaine.
Autre secteur d'activité : le bois. Le massif des Vosges ne connait pas de frontières et pourtant les interprofessions du bois alsaciennes et lorraines ne se parlaient pas. Celle des Ardennes était encore plus isolée. C'était avant le Grand Est. Aujourd'hui, la structure Grand Est est en cours de construction, elle mènera une politique globale de massif, une évidence pour ce secteur porteur d'emplois et plein d'avenir dans un siècle où l'environnement est devenu un enjeu majeur. Franck Mathis, PDG de l'entreprise Mathis et pilote du plan national "Industries du bois" considère que "plus on est important, plus on peut aller loin", estimant aussi que les seuls alsaciens ou Vosgiens ne pèsent rien face à des industriels américains ou asiatiques. L'interprofession Grand Est devrait naitre en 2017. En même temps que le lancement des premiers immeubles en bois en France. le résultat d'un plan national dont le Grand Est sera l'un des acteurs majeurs.