Un collectif a publié sur le site Change.org une pétition, pour demander une transparence totale dans l'enquête ouverte le 4 juillet 2017 par le parquet de Thionville suite à la pollution chimique sur le site Arcelor Mittal de Florange. Plus de 3800 personnes l'ont déjà signée.
L'affaire de la pollution chimique révélée par un chauffeur intérimaire sur le site de l'usine Arcelor Mittal de Florange commence à faire des vagues dans l'opinion publique. Une pétition lancée sur Internet a récolté en quelques heures plus de 3800 signatures en ce jeudi 6 juillet 2017. Elle demande la transparence totale dans cette affaire et exige que l'enquête soit réalisée en toute transparence pour éviter qu'elle ne soit étouffée. Elle est adressée aux autorités publiques, le Gouvernement et le chef de l'Etat mais aussi aux dirgeants de l'usine située en Moselle.
Que l'enquête pénale ouverte le 4 juillet 2017, par le parquet de Thionville se fasse dans un soucis de transparence absolue et tiennent compte des dégâts mais également des procédés qui les ont causés. La chaîne hiérarchique doit être remontée et la faute ne peux pas, encore une fois, être mise sur le dos unique des sous-traitants. Il faut savoir d'où viennent les ordres et qui a fermé les yeux.
Alors que le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a présenté ce jeudi 6 juillet son "plan climat" qui doit dessiner la stratégie de la France en matière d'environnement. Les pétitionnaires lui adressent une demande précise : faire appliquer le principe du pollueur payeur.
Pour ces défenseurs de l'environnement, dont Laurène Proust, étudiante en Master 2 sciences et environement, à l'origine de la pétition, "il s'agit là d'une atteinte grave sans impunité, mais également de corruption interne, des pots-de-vin à la falsification de documents, qui ont permis ces pollutions et ces rejets".Si les dommages -environnementaux et sanitaires- ainsi que la culpabilité d'ArcelorMittal -pots-de-vin, refus de recycler pour faire des économies et atteinte manifeste à la biodiversité- sont prouvés, qu'ils soient quantifiés et chiffrés afin d'en faire payer le juste prix à l'entreprise et, dans une moindre mesure à ses sous-traitants, selon le principe souvent évoqué mais rarement mis en place du pollueur-payeur.
De son côté la direction de l'usine se défend de tels agissements. "En aucun cas on est à l'origine de ces déversements, cela semble factuellement improbable". D'autant que le site serait imperméable aux infiltrations. La CGT a demandé la tenue d'un comité d'hygiène et de sécurité extraordinaire dans le splus brefs délais.