Des agriculteurs ont manifesté devant le syndicat mixte d'étude et d'aménagement de la Garonne contre la redevance au soutien d'étiage. Une redevance qui fâche depuis son instauration en 2014 pour payer les lâcher d'eau qui maintiennent le niveau de la Garonne.
Une centaine d'agriculteurs manifestaient ce mercredi matin devant le SMEAG, le syndicat mixte d'étude et d'aménagement de la Garonne à l'appel de la coordination rurale. Ils protestent contre le montant et la destination redevance de soutien d'étiage. parmi eux des exploitants de Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne et du Lot-et-Garonne. Les manifestants, surveillés par une cinquantaine de CRS ont jeté des oeufs sur le SMEAG et déployé des banderoles.
Cette redevance du SMEAG a remplacé celle instaurée par l'agence de l'eau Adour-Garonne entre 2008 et 2013. Elle est payée par les usagers bénéficiaires de l'usage de l'eau du bassin. Elle finance le soutien d'étiage qui permet de maintenir un niveau d'eau suffisant pour tous. 284 communes sont concernées.
Avant 2014, la redevance était financée à 95% par des ressources publiques mais dorénavant, ce montant est pour 60 % (au maximum) par les usagers, entreprises ou agriculteurs par exemple.
Les agriculteurs protestent contre le montant de cette redevance dont la part fixe a été supprimée et qui est basée sur un prévisionnel et non une consommation réelle de l'eau. Par ailleurs, si les lâcher d'eau facturés sont utilisés pour irriguer, ils servent également à produire de l'électricité. Un usage que le SMEAG ne prend pas en compte dans le calcul de la note.
Autre source de crispation, la multiplication des formalités administratives sur cette redevance et le fait qu'elle soit perçue par le Trésor public et non la chambre d'agriculture. Certains paysans refusent même de payer cette redevance, notamment dans le Lot-et-Garonne.